L'interne condamné pour agressions sexuelles exclu des universités pendant 3 ans
L'ex-étudiant de la faculté de médecine de Tours, condamné pour agressions sexuelles, est exclu pendant 3 ans de tout établissement public de l'enseignement supérieur, a annoncé l'université tourangelle.
L'ex-étudiant en médecine de l'université de Tours, condamné à cinq de prison avec sursis pour agressions sexuelles sur d'anciennes camarades de promotion, ne pourra pas poursuivre ses études les prochaines années. La section disciplinaire d'Aix-Marseille Université, saisie dans le cadre d'une procédure de dépaysement, a en effet décidé d'exclure le carabin "de tout établissement public d'enseignement supérieur pour une durée de trois ans". Une "sanction exemplaire" saluée par l'université de Tours dans un communiqué, diffusé vendredi 6 juin.
Cet homme, désormais âgé de 27 ans, a été condamné en mars 2024 à Tours à cinq ans de prison avec sursis pour des agressions sexuelles commises entre 2017 et 2020 alors qu'il était étudiant à la faculté de médecine de Tours. Après un appel du parquet, cette peine a été confirmée début 2025 par la cour d'appel d'Orléans. Entre temps, l'étudiant a pu poursuivre ses études de médecine à Limoges. Fin 2024, alors qu'il devait débuter son internat à Toulouse, son affectation a toutefois été suspendue par l'ARS Occitanie face à la réticence de certains personnels hospitaliers. Une décision confirmée en novembre par le juge des référés du tribunal administratif de Toulouse.
Cette fois, c'est la section disciplinaire d'Aix-Marseille Université qui a tranché sur cette affaire, qui a fait grand bruit dans la communauté étudiante. Pour l'instance, "les faits d'agression sexuelle commis sur deux étudiantes de la faculté de médecine [de Tours] doivent être regardés comme ayant porté atteinte à l'ordre, au bon fonctionnement et à la réputation de l'établissement", peut-on lire dans le communiqué de l'université tourangelle, qui "salue une sanction exemplaire qui confortera les actions des universités en matière disciplinaire pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles."
"Cette décision sera affichée dans les locaux de la faculté de médecine de Tours", précise, par ailleurs, la direction de l'université. En mars, elle a présenté un plan de 27 mesures pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, et le bizutage, lors des soirées des étudiants en médecine. "Nous tenons aussi à réitérer notre soutien inconditionnel aux victimes de ces agissements, qui en subissent les conséquences tout au long de leur vie", avait alors assuré le président de l'université, le Pr Philippe Roingeard.
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