Soirées d'étudiants en médecine à Tours : une enquête pénale ouverte pour "bizutage" et "atteintes sexuelles"

Il y a quelques jours, l'université de Tours dévoilait un plan de lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS) et le bizutage lors des soirées des étudiants en médecine ; 27 mesures y étaient détaillées. Cette annonce fait suite à la remise, début mars, d'un rapport de l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGESR) ayant conclu à une "problématique systémique de promotion de faits de bizutage et de VSS au sein des associations" carabines tourangelles.    

Saisie par des signalements de l'IGESR et du président de l'université de Tours, la procureure de la République a annoncé avoir ouvert, lundi 24 mars, une enquête pénale préliminaire portant sur des "infractions de bizutage, atteintes sexuelle [et] violences aggravées". "La police judiciaire de Tours va mener les investigations", a ajouté Catherine Sorita-Minard, sur le réseau social X. 

"Par ailleurs, l'enquête sur la banderole sexiste déployée lors d'une soirée d'intégration se poursuit", a ajouté la procureure. En septembre dernier, le déploiement par des étudiants en médecine de Tours d'une banderole où apparaissait une femme nue et inconsciente avait suscité de vives réactions. Cet événement avait conduit à la saisine de l'IGESR, et l'université de Tours avait émis un premier signalement auprès de la procureure. 

Lundi, le président de l'université tourangelle a également annoncé lancer une enquête administrative en complément du rapport de l'IGESR, ainsi qu'une enquête auprès de l'ensemble des étudiants et des personnels "sur le cadre de vie durant le temps des études et l'exposition aux VSS".