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Interne condamné pour agressions sexuelles : cinq ans avec sursis confirmés en appel

La cour d'appel d'Orléans a confirmé, ce mardi 14 janvier, la peine de cinq ans de prison avec sursis probatoire prononcée en première instance à l'encontre d'un interne en médecine poursuivi pour des agressions sexuelles. 

14/01/2025 Par Sandy Bonin
Faits divers / Justice
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L'étudiant, âgé de 27 ans, avait été condamné en première instance en mars dernier devant le tribunal correctionnel de Tours pour des agressions sexuelles, commises entre 2017 et 2020 lorsqu'il était inscrit à la faculté de médecine de Tours. Mais le parquet, qui avait requis une peine de prison ferme, avait fait appel, jugeant la condamnation trop faible. La cour d'appel d'Orléans a finalement confirmé cette première condamnation, y ajoutant une obligation de verser 1 500 euros à chacune des deux victimes. Son inscription au fichier des auteurs d'infractions sexuelles (Fijais) est aussi confirmée.

Lors de l'audience en décembre, l'interne avait une nouvelle fois reconnu les faits, arguant à plusieurs reprises qu'il "avait changé", notamment grâce "à un travail introspectif" mené sur lui-même et sur sa relation avec les femmes. "J'étais très immature, je n'avais plus aucune barrière", s'était-il défendu, répétant qu'il avait été "lâche".

A la barre, une des victimes était revenue sur son agression, affirmant aussi avoir été violée - point contesté par la défense qui réfute toute pénétration - et évoqué la perte de "son intimité, son innocence et son rêve de devenir urgentiste", quand une autre avait qualifié "d'aberrante" l'idée que le prévenu puisse devenir médecin.

L'avocat général, Florent Carpentier, avait requis une peine plus lourde de cinq ans de prison, dont trois ans ferme, avec mandat de dépôt à effet différé, sans aménagement de peine. Il avait évoqué une "première peine pas à la hauteur" de "l'échelle de valeurs de l'institution".

"Ce gamin était un petit con, imbu de sa personne, et ne conteste pas les faits d'une extrême gravité. Mais il a changé", avait, de son côté, plaidé Me Alain Jakubowicz, conseil de l'interne, demandant une "décision juste et pas disqualifiante". L'interne, qui avait défendu avec assurance "son droit" d'être médecin dans plusieurs échanges tendus avec l'avocat des parties civiles, devait débuter son internat début novembre 2024 à l'hôpital de Carcassonne. Mais son affectation au CHU de Toulouse, auquel est rattaché l'hôpital audois, a été suspendue par l'ARS devant la levée de boucliers des personnels hospitaliers qu'elle avait suscitée. La suspension a été confirmée fin novembre par le juge des référés du tribunal administratif de Toulouse.

[Avec AFP] 

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