La première journée d'épreuves des EDN annulée pour cause de soucis techniques : "Une sidération pour tout le monde"
La première journée des EDN 2025 a été annulée, lundi 20 octobre, après des incidents techniques, et reprogrammée à vendredi. Alors que les organisateurs assurent que tout est mis en œuvre pour assurer le bon déroulé de ces épreuves, les étudiants en médecine craignent de nouveaux couacs.
Après des mois de révisions, près de 11 250 étudiants en sixième année de médecine se frottent cette semaine aux Epreuves dématérialisées nationales (EDN), qui ont remplacé les ECN en 2023. Ce sont quatre journées d'examens décisives pour le classement de ces futurs internes. Réunis dans différents centres d'examen dans l'Hexagone et en Outre-mer, ces milliers de carabins ont planché hier sur une première épreuve de 3 heures. Mais des couacs lors du concours ont obligé les organisateurs à l'annuler… alors que les étudiants travaillaient dessus depuis plusieurs heures déjà.
"Croyant passer l'examen de leur vie", les externes "ont donné toute leur énergie, leurs connaissances. Tout ça pour que ça soit annulé 20 minutes avant la fin, dû à une mauvaise organisation", déplore un étudiant, sur le réseau social X. "Pensée pour les externes de médecine qui passaient le premier jour d’examen (EDN)", écrit une autre internaute. "L’examen a commencé avec une heure de retard et a été annulé à 20 minutes de la fin pour un problème technique sur le site de Lyon Sud !"
Une situation que confirme Marion Da Ros Poli, présidente de l'Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf). "Un souci technique d'ordre informatique est survenu dans une faculté [à Lyon Sud, NDLR], les étudiants répondaient à deux questions et étaient déconnectés, se reconnectaient, répondaient à deux questions et étaient déconnectés une nouvelle fois. Il s'agirait d'un problème de paramétrage des tablettes", explique à Egora la représentante des carabins.
Elle indique avoir échangé avec le Centre national de gestion (CNG) – opérateur informatique de ces épreuves – et des conseillers des ministères. "[Ils] nous ont assuré que le problème était en train d'être solutionné", avance Marion Da Ros Poli. Car l'une des craintes est que ces soucis informatiques se reproduisent les prochains jours ; les étudiants planchent dès ce mardi après-midi sur une nouvelle épreuve. "Tout est mis en œuvre pour que le problème ne se reproduise pas aujourd'hui", assure, de son côté, la présidente de l'Anemf.
"Nous n'arrivons même pas à imaginer à quel point les étudiants doivent être paniqués", poursuit-elle. "C'est une situation dont on aurait tous aimé se passer."
Clémence, étudiante en sixième année de médecine à l'université de Paris-Cité, témoigne d'"un sentiment d'insécurité" après l'annulation de cette première journée des EDN. "Alors qu'on doit continuer à composer [cette semaine], on n'a, à l'heure actuelle, pas eu d'explications sur les problèmes de la plateforme. Il n'y a pas de garantie que cela se passe bien" dans les prochains jours, confie l'externe, qui pointe par ailleurs "le manque de communication et de clarté du CNG". "Il y a un ras-le-bol."
Hier pourtant, un premier test de connexion a eu lieu vers midi, rapporte Clémence. "Il s'est bien déroulé sur le coup", mais il ne permet "pas réellement d'éprouver la plateforme en conditions réelles", estime-t-elle. La première session des EDN devait, elle, débuter à 15h. "On a commencé à avoir des problèmes 10 à 15 minutes avant le début de l'épreuve, des étudiants ont commencé à être déconnectés. Je vous laisse imaginer l'ambiance…", souffle l'externe. "On a donc commencé une heure en retard", poursuit-elle, précisant qu'une première question comportant une vidéo a été annulée juste avant le début de l'épreuve. "Est-ce que la plateforme a planté à cause de cette vidéo trop lourde ? A quoi on peut s'attendre pour les jours qui viennent ?", s'interroge Clémence.
Même les surveillants étaient abasourdis
"Finalement, l'épreuve a été lancée. On a composé normalement, en tous cas à Paris. A Paris Cité, on nous a annoncé à 30 minutes de la fin que, suite à un incident majeur dans une fac, l'épreuve était annulée et que la journée de secours était activée", rapporte la jeune femme. "Même les surveillants étaient abasourdis", assure-t-elle "Il y a eu de la sidération pour tout le monde."
Le CNG et la Conférence nationale des doyennes et doyens de médecine (CDD) confirment ce mardi qu'un "premier incident est survenu après une restauration incomplète de l'application EDN, suite à une sauvegarde". Cet imprévu à contraint à "décaler le début de l'épreuve d'une heure pour permettre de relancer une application parfaitement restaurée", précisent les deux instances, dans un communiqué commun.
De plus, un "second incident est survenu après le démarrage technique", poursuivent-elles. "Il s'est déclaré pendant la composition de l'épreuve du jour, dans un seul centre de l'Hexagone. Il se traduisait par des déconnexions itératives des candidats inscrits dans ce centre, interdisant finalement la conduite de l’épreuve", précisent le CNG et la CDD. "Malgré tous les efforts déployés, il n’a pas été possible de résoudre ces difficultés techniques et le jury a été contraint d’annuler l'épreuve du jour. Des actions correctives sont menées depuis hier soir pour résoudre le problème et permettre un fonctionnement normal des tablettes pour les étudiants du centre concerné."
La session annulée hier est donc reportée au vendredi 24 octobre à 14h et portera sur un sujet de secours, annoncent le CNG et la CDD, affirmant regretter "profondément [l]es deux incidents". "Nous en mesurons l'impact pour les étudiants, à qui nous souhaitons le meilleur pour la suite des épreuves."
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