EDN 2025 : les étudiants d'Outre-mer ne seront pas rapatriés en métropole
Après plusieurs mois de crainte, les étudiants en médecine des Antilles, Guyane et de La Réunion ont appris qu'ils n'auraient pas à venir dans l'Hexagone passer les EDN en octobre prochain. Un soulagement pour ces externes, dont certains craignent toutefois des problèmes de connexion lors des épreuves.
Depuis plusieurs mois, un vent d'inquiétude parcourait les étudiants en fin de cinquième année de médecine d'Outre-mer. Ces externes seront les premiers en Martinique, Guadeloupe, Guyane et à La Réunion à passer les Epreuves dématérialisées nationales (EDN) en octobre prochain. Pour cause : les facultés de ces départements ultramarins ont toutes ouvert leur externat à la rentrée 2023. Deux ans plus tard, les premières promos de carabins ayant pu poursuivre leurs études dans ces territoires devront donc se frotter au concours de l'internat.
Mais une question persistait pour ces étudiants : devront-ils être rapatriés en France pour plancher sur les EDN ? "Au début, on nous a dit qu'on passerait ces examens [qui se déroulent sur des tablettes dans des centres d'examen, NDLR] dans notre territoire. Mais ensuite, il nous a été dit qu'on les passerait en métropole. Puis, au final, il y aurait eu une injonction ministérielle, en raison du budget, pour revoir cela", relate à Egora Aline*, externe à La Réunion.
C'est effectivement vers cette décision que s'est orienté le Gouvernement. Un arrêté, paru au Journal officiel le 26 juillet, est venu "acter que les étudiants d'Outre-mer passeraient les épreuves" dans leur territoire, avance Marion Da Ros Poli, présidente de l'Association nationale des étudiantes en médecine de France (Anemf). Le 29 juillet, un second arrêté a annoncé le passage sur quatre journées des EDN – contre trois auparavant –, et détaillé les horaires de ces épreuves ; elles auront lieu uniquement l'après-midi, entre 14h et 17h ou 15h et 18h en métropole. "De manière implicite, cela nous donne donc les heures de passage en Outre-mer", où les carabins plancheront en même temps que leurs camarades dans l'Hexagone, ajoute Marion Da Ros Poli.
Pour les près de 250 étudiants des Antilles, Guyane et de La Réunion, cette décision est un soulagement. Certains craignaient, en effet, "à moins de trois mois des EDN de devoir prendre un billet d'avion [pour passer les épreuves dans l'Hexagone, NDLR], trouver un logement, sans être sûrs que tous nos frais seraient remboursés… Il y en a pour qui ce n'était pas possible financièrement, d'autres pour qui ça entraînait beaucoup trop de stress", témoigne Lucie*, également externe à La Réunion.
Selon l'Anemf, les EDN se dérouleront sur deux sites aux Antilles-Guyane, l'un en Martinique et l'autre en Guadeloupe. A la Réunion, les étudiants seront convoqués dans un unique site de composition.
Si un rapatriement est désormais exclu, une autre incertitude persiste pour Lucie : la connexion internet va-t-elle "tenir plusieurs heures pendant quatre jours avec tous les étudiants qui se connectent en même temps" ? Une question que se pose également sa camarade Aline. "Si le réseau entre La Réunion et la métropole, ou entre les Antilles et la métropole, plante, on fait planter tous les étudiants qui passent le concours", s'inquiète l'externe de 23 ans. "S'il y a un souci de connexion, on ne sait pas trop comment on va faire", abonde Lucie.
Pour l'heure, un test de connexion a été réalisé par le CNG – à la demande des cabinets ministériels – qui "s'est avéré concluant, malgré quelques déconnexions au début", a affirmé l'Anemf, sur ses réseaux sociaux.
*Le prénom a été modifié.
Les dates officielles des EDN 2025:
Les EDN 2025 se dérouleront simultanément dans l'Hexagone, en Antilles-Guyane et à La Réunion les après-midis du lundi 20 au jeudi 23 octobre 2025.
Deux journées de secours sont prévues, en cas de nécessité, les vendredi 24 et lundi 27 octobre 2025. "Le vendredi sera la journée privilégiée pour une épreuve de secours, le lundi étant prévu par principe de sécurité", note l'Anemf sur son compte Instagram.
La sélection de la rédaction
Comptez vous fermer vos cabinets entre le 5 et le 15 janvier?
Claire FAUCHERY
Oui
Oui et il nous faut un mouvement fort, restons unis pour l'avenir de la profession, le devenir des plus jeunes qui ne s'installero... Lire plus