Agrément de stage suspendu aux urgences du CHU de Caen : la réserve sanitaire mobilisée pour pallier l'absence d'internes
La ministre de la Santé a annoncé, lundi 3 novembre, mobiliser la réserve sanitaire pour venir en aide au service des urgences du CHU de Caen, qui s'est vu retirer son agrément de stage. Huit médecins devraient être mobilisés.
La ministre de la Santé a annoncé, lundi 3 novembre, mobiliser la réserve sanitaire après la suspension de l'agrément de stage des urgences du CHU de Caen. Depuis le 1er novembre, "il n'y a plus d'internes" dans le service, a affirmé Stéphanie Rist, au micro de RTL. Une situation particulièrement difficile pour les soignants, déjà en sous-effectif. "J'ai fait débloquer la réserve sanitaire pour qu'il y ait des médecins supplémentaires qui viennent aux urgences de Caen et [ainsi] faire en sorte que les internes puissent revenir" lors de leur prochain stage dans six mois, a détaillé la nouvelle locataire de l'avenue de Ségur.
Selon le cabinet de la ministre, la demande de mobilisation de la réserve sanitaire a été envoyée dimanche 2 novembre ; "8 médecins ont été sollicités et seront mobilisés le plus rapidement possible", précise-t-il.
Le service des urgences de l'établissement normand s'est, en effet, vu retirer son agrément après plusieurs alertes de carabins sur les conditions d'acceuil et d'encadrement en stage, en raison d'un manque de médecins seniors.
Interrogé par l'AFP, le Pr Paul-Ursmar Milliez, à la tête de l'UFR Santé de Caen-Normandie, a indiqué avoir "demandé de la suspension de l'agrément [du service] après un signalement légitime début septembre". Pour que cette suspension soit levée, l'établissement devra proposer un nouveau projet pédagogique "convainquant" pour mai 2026, selon le doyen.
Parmi les mesures demandées : la présence d'un senior encadrant pour un interne, contre un pour deux carabins aujourd'hui. Mais pour atteindre cet objectif, il faudrait "embaucher 15 seniors", a estimé le Pr Milliez.
Pour le moment, l'ARS Normandie et la direction de l'hôpital ont puisé dans "la ressource" de l'établissement avec des médecins d'autres services pour faire tenir les urgences, selon le directeur général de l'agence régionale de santé, François Mengin-Lecreulx. Elles ont également fait appel à la "solidarité territoriale" avec des renforts d'autres hôpitaux et ont mis en place une régulation des urgences renforcée, a-t-il ajouté, auprès de l'AFP.
"Il n'est pas question de laisser les étudiants dans une sécurité qui ne serait pas la bonne", a prévenu la ministre sur BFMTV, rappelant que "du renfort" allait arriver à Caen. "Il y a 612 services d'urgences dans notre pays, et on est très vigilants à ce qu'ils fonctionnent correctement."'
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