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Internat : le nombre de postes ouverts à la rentrée dévoilé

Près de 9000 postes d'internat ont été ouverts pour l'année universitaire 2025-2026, dont 312 réservés aux étudiants signataires d'un contrat d'engagement de service public (CESP). Au total, 3593 places sont réservées à la médecine générale. 

31/07/2025 Par Chloé Subileau
Internat
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Les étudiants attendaient ce texte avec impatience : l'arrêté actant le nombre de postes d'internat ouverts pour l'année universitaire 2025-2026 est paru ce jeudi 31 juillet au Journal officiel. Un soulagement pour les futurs internes qui ont fait face à la deuxième année de mise en place de la réforme des études médicales (R2C), et dont la procédure d'affectation doit débuter mi-août.

Cette année, 8919 postes d'internat seront ouverts pour ces apprentis médecins, dont 312 pour les signataires d'un contrat d'engagement de service public (CESP). C'est environ 400 plus que l'année dernière, où un peu moins de 8000 postes avaient été ouverts au début de l'été et auxquels s'étaient ajoutés un peu plus de 600 autres pour les carabins ayant passé – de manière dérogatoire – de dernières ECN en juin 2024.

Ce nombre total de postes, plus restreint que les années précédentes, avaient suscité de vives réactions chez les étudiants l'été dernier, certains appelant à l'ouverture de places supplémentaires. Mais la mise en place de la R2C, et l'incertitude autour de ses nouvelles modalités, avaient poussé plusieurs centaines d'étudiants à redoubler pour éviter d'être les premiers à se frotter aux EDN et aux Ecos, obligeant le Gouvernement à réduire le nombre de places d'internat. 

On aurait donc pu penser que le nombre de futurs internes allaient drastiquement augmenter significativement cette année ; les étudiants n'ayant pas voulu passer les épreuves en 2024 devant les passer cette année. "Mais on n'est pas revenu au niveau attendu", preuve que de nouveaux carabins ont décidé de redoubler, note Killian L'helgouarc'h, président de l'Isni qui précise que, selon de dernières estimations, un peu plus de 8800 futurs internes devant être affectés cette année. "On se rapproche des chiffres de 2021", note le représentant syndical. "C'est quand même mieux que l'année dernière, donc ça devrait se lisser au fur et mesure des années."

Plus de 3000 postes pour la médecine générale

L'arrêté paru ce jeudi détaille la répartition des postes par spécialisé et par subdivision. Au total, 7 695 places (hors CESP) seront disponibles à la rentrée pour les spécialités médicales, dont 3 314 pour la médecine générale. De plus, 554 postes ont été ouverts en psychiatrie, 479 en anesthésie-réanimation et 448 en médecine d'urgence. Ces spécialistes sont suivies par la pédiatrie (386 postes) et la radiologie et imagerie médicale (258).

Du côté des spécialités chirurgicales, 912 places attendent les futurs internes (hors CESP) dès novembre. 229 de ces postes sont réservés à la gynécologie-obstétrique, et 150 pour l'ophtalmologie. A l'inverse, seuls 10 postes sont ouverts en chirurgie orale, 25 en chirurgie vasculaire, ainsi que 15 pour la chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique.

Pour les étudiants ayant souscrits à un CESP, 279 postes sont ouverts en médecine générale. 9 places sont réservées à la psychiatrie, 7 pour la médecine d'urgence, 3 pour la pédiatrie et 2 pour la dermatologie et vénéréologie.

Des différences entre les subdivisions

Alors que le ministre chargé de la Santé, Yannick Neuder, avait affirmé vouloir accroitre le nombre d'internes en psychiatrie dès 2027, cette spécialité compte déjà 74 postes ouverts en plus par rapport à l'an dernier (avec CESP). "Elle compte plus de places qu'en 2023 [où 9 484 postes d’internat avaient été ouverts au total, NDLR], tout comme la pédiatrie et la chirurgie pédiatrique", détaille Killian L'helgouarc'h. Le président de l'Isni précise : "Les spécialités connaissent, globalement, toutes une augmentation proportionnelle du nombre de postes ouverts. Il n'y a qu'une seule spécialité dont le nombre de postes baisse, c'est la chirurgie orale qui est passée de 12 postes l'an dernier à 10 cette année."

Des disparités apparaissent toutefois entre les subdivisions. "L'augmentation du nombre de postes peut être moins proportionnelle lorsqu'on regarde les subdivisions, où il peut y avoir des différences", nuance Killian l'helgouarc'h, précisant ne pas savoir les raisons de ces écarts.

Le détail des postes par spécialité et subdivision pour les étudiants (CESP et hors CESP) ayant passé les EDN et Ecos cette année est accessible ici

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Claire FAUCHERY

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