"Tous les soirs, je pleure" : externes en médecine à Tours, elles témoignent de leur "mal-être"
Trois externes en médecine à l'université de Tours témoignent, dans La Nouvelle République, de leur mal-être. Elles pointent une charge de travail trop élevée et un manque de soutien de leur faculté.
C'est un appel à l'aide que lancent trois étudiantes en cinquième année de médecine à l'université de Tours. Témoignant anonymement dans les colonnes de La Nouvelle République, ces externes font part d'un profond mal-être. "On n'en peut plus. Personne ne nous écoute", lâche l'une de ces étudiantes, à nos confrères. Criant à l'injustice, ces apprenties médecins expliquent que de nombreuses "choses" "se sont accumulées dernièrement". A commencer par un planning de gardes délivré au dernier moment, une baisse de leur rémunération, l'ajout de quatre semaines supplémentaires de stage en fin d'année dernière…
"Aucun aspect de notre vie n’est facilité par la fac de Tours. Elle ne nous protège pas !", déplorent les trois étudiantes de 22 ans. Depuis des mois, elles se préparent aux EDN, qui débutent ce lundi 20 octobre. Une échéance qui, selon elles, "dirige leur vie. La seule chose qu'on doit faire, c'est travailler. Si on fait du sport ou une visite de famille, après on culpabilise. On se dit que les autres ont avancé et pas nous."
Elles pointent aussi la charge de travail à laquelle elles font face à l'hôpital. "On ne sait jamais comment ça va se passer", explique l'une d'elles. "On sort de nos cours, on n’a jamais vu aucun patient et, là, on doit décider si le malade rentre chez lui ou pas. Parfois, l’affluence est telle que les internes nous demandent de prescrire alors qu’on n’est pas médecin", abonde une autre.
Face à cette pression, ces étudiantes craquent ; elles estiment ne pas pouvoir compter sur le soutien de leurs professeurs ou du service de santé universitaire. "Tous les soirs, je pleure de mal-être, de stress, d’épuisement", confie une externe à nos confrères, pointant la solitude à laquelle font face certains de ses camarades.
Epuisée, l'une des externes interrogées confie se renseigner sur les passerelles existantes. Les deux autres souhaitent continuer leurs études, mais assurent ne pas vouloir exercer à l'hôpital. "L'hôpital se vide, et nous, on veut le quitter !", lancent-elles.
[avec La Nouvelle République]
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