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Report des revalorisations : les enfants et la santé mentale seront les premiers concernés, alertent les pédiatres et psychiatres

La pédiatrie et la pédopsychiatrie seront les premiers secteurs impactés par le report des revalorisations tarifaires initialement prévues le 1er juillet, estiment le Syndicat national des pédiatres et l'Association française des psychiatres d'exercice privé-Syndicat national des psychiatres privés.

24/06/2025 Par Chloé Subileau
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Le gel des revalorisations tarifaires prévues le 1er juillet, notamment pour les médecins spécialistes, va "essentiellement impacter" les praticiens "qui prennent en charge les enfants, pédiatres et pédopsychiatres", alertent le Syndicat national des pédiatres français (SNPF) et l'Association française des psychiatres d'exercice privé–Syndicat national des psychiatres privées (AFPEP-SNPP). Pour les deux organisations, "la médecine de l’enfant et la santé mentale" sont les "victimes collatérales" de ce report, qui vise à limiter le dérapage des dépenses d'assurance maladie.

"Bien que prenant en charge le futur de notre nation, nous sommes parmi les médecins les moins honorés et ces revalorisations étaient un début de rattrapage", écrivent les pédiatres et psychiatres libéraux, dans un communiqué commun. "Le mal-être de nos enfants et adolescents, les troubles neurodéveloppementaux, les pathologies chroniques rendent nos consultations de plus en plus longues et complexes", poursuivent-ils, rappelant les récentes prises de parole et engagements du Gouvernement sur la santé mentale des plus jeunes.

Nos honoraires ne sont pourtant pas une dépense à perte

Alors que la santé mentale a été érigée en grande cause nationale de l'année 2025 et que le ministère de la Santé a présenté début juin un vaste plan pour "reconstruire" la psychiatrie, la pédiatrie et la pédopsychiatrie "sont de moins en moins attractives malgré le besoin croissant de la population. Et l’accès aux soins est donc de plus en plus difficile", pointe le communiqué.

"Nous comprenons les contraintes actuelles liées au problème des finances publiques, mais est-ce aux médecins d’enfants, pédiatres et psychiatres, prenant en charge les populations les plus vulnérables d’en subir les conséquences ?", lancent le SNPF et l'AFPEP-NSPP. "Nos honoraires ne sont pourtant pas une dépense à perte", insistent les deux organisations, "puisque nos soins permettront d’éviter beaucoup de coûts directs et indirects dans le futur".

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