Stéphanie Rist
Financement de la Sécu : Rist va lancer une mission sur "le rôle et la place" de l'Assurance maladie et des complémentaires
La ministre de la Santé a annoncé le lancement prochain d'une mission sur la coordination entre AMO et AMC. Elle souhaite ainsi amener le débat sur le financement de "notre modèle social" sur la place publique, dans le cadre de l'élection présidentielle.
Stéphanie Rist
Cette mission sera confiée à "quatre personnalités qualifiées", venant "d'horizons vraiment très différents", a indiqué Stéphanie Rist jeudi 20 novembre, lors d'un rendez-vous organisé par l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis). Ces travaux, qui pourraient être lancés à la fin du mois de novembre, porteront sur la "coordination" entre assurance maladie obligatoire (AMO) et assurance maladie complémentaire (AMC), c’est-à-dire "sur le rôle et la place" de chacun dans le financement pour que "chaque euro utilisé" le soit à bon escient, a-t-elle précisé.
"On voit parfois de la redondance", a expliqué Stéphanie Rist, citant l'exemple de la prévention. Ces réflexions porteront également sur le contenu du panier de soins pris en charge par les complémentaires, et notamment des contrats responsables. Un rapport du Sénat avait remis en cause, en septembre 2024, la pertinence du remboursement des "médecines douces" (notamment l'ostéopathie) par les complémentaires santé, évaluant le coût à 1 milliard d'euros.
"On se dit parfois : 'C'est dommage, l'argent qu'elles mettent là-dedans, je le mettrais plutôt ailleurs'", a relevé Stéphanie Rist, se refusant à citer des exemples. "Ça ne peut pas être à la ministre de dire il faut qu'il y ait ça ou ça dans les contrats", a-t-elle éludé.
Ancienne rapporteure générale du PLFSS à l'Assemblée, Stéphanie Rist souhaite "sortir" du sempiternel débat sur la taxation des complémentaires, pour ouvrir plus largement celui du financement "de notre modèle social" dans le cadre de la campagne présidentielle. "Si on veut garder une Sécurité sociale qui reste avec un haut niveau de protection comme on a actuellement", il faut une "réforme", a-t-elle plaidé. Mais "on n'a ni la majorité, ni le moment politique" pour cela.
La sélection de la rédaction
Etes-vous prêt à stocker des vaccins au cabinet?
DELA LIE
Non
Pour ne pas être embêté avec la traçabilité. Mais puisque économies il faut, pourquoi ne pas rémunerer au tarif des Ide (4€ et ... Lire plus