Le Lancet remet en cause son étude sur l'hydroxychloroquine
Quatre jours après la publication d’un erratum à propos d’une erreur de codage sur son étude controversée à propos de l’hydroxychloroquine, The Lancet vient d’annoncer qu’elle voulait "alerter les lecteurs sur le fait que de sérieuses questions scientifiques ont été portées à (son) attention" au sujet de cette étude, qui fait actuellement l'objet d'un audit initié par ses auteurs. Elle prend ainsi ses distances avec l’étude.
L’avertissement a été publié mardi 2 juin au soir sous la forme d'une "expression of concern" ("expression de préoccupation"). Si une "expression of concern" n'est pas aussi lourde de conséquences qu'une rétractation pure et simple, elle est tout de même de nature à jeter le doute sur les travaux scientifiques.
En France, cette étude, qui pointe une augmentation de la mortalité et des troubles cardiaques, a conduit à la suspension des essais cliniques. Suite à sa publication fin avril, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a décidé de lancer une procédure de suspension des essais cliniques. Un décret est également paru au Journal officiel visant à abroger les dispositions dérogatoires autorisant la prescription d’hydroxychloroquine contre le Covid à l'hôpital, hors essais cliniques.
Publiée le 22 mai dans The Lancet, elle se fonde sur les données de 96.000 patients hospitalisés entre décembre et avril dans 671 hôpitaux, et compare l'état de ceux qui ont reçu le traitement à...
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