Stéphanie Rist

PLFSS 2026 : Rist reconnaît un "budget contraint" mais qui "protège l'hôpital"

Pour son premier déplacement, la nouvelle ministre de la Santé s'est rendue dimanche au Centre hospitalier intercommunal de Créteil (Val-de-Marne).

20/10/2025 Par Chloé Subileau
PLFSS 2026
Stéphanie Rist

Composant avec un budget de la Sécurité sociale "contraint", la nouvelle ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a assuré dimanche 19 octobre que l'enveloppe prévue permettait de "protéger l'hôpital" tout en réduisant le déficit, lors de son premier déplacement ministériel au Centre hospitalier intercommunal de Créteil (Val-de-Marne). 

"On est dans un moment budgétaire important, et c'est aussi pour ça que je suis là", a déclaré la ministre de la Santé, des Familles, de l'Autonomie et des Personnes handicapées. Elle a aussi estimé qu'il ne fallait pas "se cacher les yeux sur le budget". "Pour la santé, en 2026, c'est 5 milliards de plus prévus dans le texte qui va être débattu prochainement à l'Assemblée. C'est 2,6 milliards de plus [...] pour l'hôpital", a précisé la rhumatologue de profession. Stéphanie Rist a, par ailleurs, affirmé qu'avec cette enveloppe "on protège l'hôpital".  

Les grandes fédérations hospitalières qualifient, elles, d'"historiquement basse" l'enveloppe dédiée aux établissements de santé dans le PLFSS pour 2026. Le Gouvernement vise, en effet, un déficit réduit à 17,5 milliards d'euros en 2026, après 23 milliards en 2025. Pour les fédérations, ce projet 2026 "signerait la pire cure d'économies sur l'hôpital depuis les années 2010". 

Mais pour la ministre, sans réduction de ce déficit, "on a un risque de ne plus avoir de Sécurité sociale à terme". "Nous devons rétablir progressivement la trajectoire de la Sécurité sociale si on veut encore avoir des établissements ouverts 24 heures sur 24 et qui prennent tous les publics qui en ont besoin", a soutenu Stéphanie Rist, ce dimanche. 

"Ce n'est pas forcément une augmentation d'enveloppe budgétaire qui est nécessaire, mais parfois aussi plus de professionnels [...] et un accès organisé", a-t-elle expliqué. 

 Après avoir échangé avec le personnel des urgences, Stéphanie Rist a reconnu qu'il est "difficile" de travailler à l'hôpital, notamment avec "une population qui vieillit" et une dégradation de la santé mentale. Elle a donc a annoncé travailler pour publier, d'ici la fin de l'année, "une prévision à dix ans des investissements". "Je n'annonce pas un grand plan d'investissement, mais j'annonce une perspective, parce que c'est très important de redonner de la perspective pour nos hôpitaux", a-t-elle plaidé. 

[avec AFP]  

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Débatteur Passionné
Anesthésie-réanimation
il y a 2 mois
Triste n'est pas le mot, en colère non plus, désabusé, je ne sais pas. Sans doute un mélange des trois. Il fut un temps où j'étais "actif". En CME, nous avions constitué un binôme pour préparer les investissements, dont un des "membres" changeait chaque année pour faire participer l'ensemble des médecins à la discussion budgétaire. On fonctionnait sur des plans pluriannuels et on expliquait à tous comment s'extraire de l'immédiateté, sauf urgence! Et l'on constatait la vétusté de nos matériels! Et l'on essayait d'y remédier! Et on n'y arrivait pas! Et l'on se comparait à d'autres établissements! et l'on constatait les inégalités! Mais on est toujours vivant parce qu'on s'est mobilisés et battus! Est ce que je crois à un plan pluriannuel venant des politiques? Bien sûr que non! Il faudrait pour cela que le constat mette le doigt sur les retards considérables accumulés malgré les plans d'urgence et les missions flash ou les doublons, les regroupements etc... On arrive maintenant, comme à l'éducation nationale à avoir le budget pour des postes vacants, faute de candidats. Voilà les dégâts des numerus machins et des commissaires au plan abouliques qui auraient mieux fait de ne jamais quitter leur conseil municipal d'une ville du sud ouest. Voilà l'aboutissement d'une politique aiguisant les rivalités ville hôpital pour mieux faire croire que c'était mieux de l'autre côté du rideau de fumée. Même ceux qui ne mordaient pas à l'hameçon constataient ici où là des inégalités de traitement flagrantes et des tricheries humiliantes. Cinquante ans sans comprendre que la "meilleure médecine du monde" a acquis cette place par la diversité d'exercice mais qu'elle nécessite des investissements coordonnés dans le budget global de la nation et que les cadeaux faits aux lobbies, aux entreprises, aux mairies "amies" étaient des versements sans fond ni retour. Alors Mme Rist est elle sincère (comme nos budgets devaient l'être)? Si oui aura-t-elle le temps et/ou les moyens? Je ne peux m'empêcher dans douter surtout quand j'entends notre président contredire notre premier ministre (qu'il a nommé et à qui il a donné "carte blanche"), sur la suspension de la réforme de la retraite qui les avait "sauvés", qui d'une censure et/ou qui d'une dissolution! Pour restituer un semblant de confiance, il faudrait arrêter d'avancer masqué. Désormais c'est peut être trop tard.
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Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 2 mois
Cette vision du système hospitalo-centrée est usante. Les urgences sont débordées, donc renforçons le budget des urgences? Le tuyau est percé, il faut pomper? L'hôpital public fonctionne par le déficit pour justifier son financement, donc surtout maintenons son financement pour ne pas qu'il change. Elle était déjà détestable en tant que députée, mais son manque de connaissance du système va nous tuer, l'hopital ne représente même pas 15% des consultations de patients, ses effectifs médicaux ont augmenté depuis 2011, et son budget serait augmenté? En ville -16% d'effectifs depuis 2009, 85% des consultations, les libéraux et les cliniques privées sont tous contraintes au bénéfice pour leur survie, et pourtant leur budget baisse? C'est le secteur le plus efficace financièrement par patient, et pourtant on le sous-finance, c'est hallucinant au moment où l'on parle prévention, prévention, prévention (l'hôpital c'est 0 prévention).
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Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 2 mois
Gros comme une maison ! Distraire la cible en réactivant une querelle ville/hop, puis MG/spé.... Et pendant ce temps, dans leur dos on passe un décret... Les grandes vacances sont passées, y'a pas d'autres stratagèmes. Minable ! Comme leur absence de stratégie sur le long terme, seule voix pour la santé. "Dites moi ce dont vous avez besoin, je vous expliquerai (2.0 = obligation par décret, c'est plus rapide q'une loi) comment vous en passer. "(Coluche, mes hommages Monsieur)
 
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