Capture France Info
Discours de politique générale : Lecornu veut répondre "aux urgences pour la santé, pour l'accès aux soins"
Le Premier ministre a déroulé, ce mardi 14 octobre, son discours de politique générale devant les députés. Contrairement à ses prédécesseurs, Sébastien Lecornu n'a pas détaillé les mesures qu'il souhaite mettre en place, notamment en faveur de la santé. "Je reviendrai pour expliquer la politique que le Gouvernement entend mener sur les sujets fondamentaux", a-t-il soutenu.
Capture France Info
Cinq jours après sa deuxième nomination à Matignon, Sébastien Lecornu a tenu ce mardi 14 octobre son discours de politique générale. Devant un hémicycle chahuteur, le Premier ministre – nommé une première fois début septembre, avant sa démission le 6 octobre – a affirmé vouloir "donner un budget sérieux et fiable pour la France, utile et bon pour les Français dans les trois mois".
Contrairement à ses prédécesseurs, le nouveau locataire de Matignon n'a pas détaillé lors de son discours ses propositions pour redresser la France. "Je ne vous ai pas fait un discours de politique général convenu", a-t-il assumé. "Je reviendrai ici pour expliquer la politique que le Gouvernement entend mener sur les sujets fondamentaux", a prévenu Sébastien Lecornu, quelques heures après la présentation en conseil des ministres des projets de loi de finances et de financement de la Sécurité sociale pour 2026.
"Répondre aux urgences pour la santé, pour l'accès aux soins"
Pour le Premier ministre, qui a annoncé devant les députés renoncer à l'utilisation de l'article 49.3 de la Constitution, "il y a urgence pour tenir le calendrier d'adoption du budget, et voter le meilleur budget". "Si les débats de cette Assemblée débutent cette semaine, cela permettra via des discussions budgétaires, de répondre aux urgences pour la santé, pour l'accès aux soins avec 'France santé', pour défendre l'environnement, la sécurité, pour la loi de programmation militaire…", a-t-il ajouté, affirmant aussi que "des discussions sensibles doivent se poursuivre, notamment sur la fin de vie".
Plus tôt, le Premier ministre a également indiqué vouloir renforcer la lutter contre les fraudes sociales et fiscales. "Trop d'argent public est gaspillé parce que l'on ne contrôle pas assez à quoi il sert. Un projet de loi contre les fraudes a été déposé ce matin, en même temps que le budget de l'Etat et de la Sécurité sociale. C'est la première fois, vous pouvez vous en emparer", a lancé Sébastien Lecornu.
Au cours de ces près de 40 minutes de discours, le Premier ministre n'a pas fait d'autres mentions directes au domaine de la santé. Souhaitant remettre les débats à l'Assemblée nationale et au Sénat au cœur de la vie politique, il a reconnu ne pas avoir présenté ce mardi "un programme à long terme". Selon le Premier ministre, son Gouvernement est "un Gouvernement de mission, d'objectifs. Il n'agira qu'avec l'Assemblée nationale et le Sénat". "Nous ferons des propositions, nous débattrons et, à la fin, vous voterez", a insisté à plusieurs reprises Sébastien Lecornu.
Mais reste à savoir si l'ex-ministre des Armées aura le temps de mettre en œuvre la feuille de route présentée ce mardi, son nouveau Gouvernement étant déjà menacé de censure. Pour l'heure, le Rassemblement national et la France Insoumise ont respectivement déposé une motion de censure – qui seront examinées ce jeudi.
Les socialistes avaient annoncé ce mardi qu'ils déposeraient également une motion de censure si le Premier ministre ne suspendait pas immédiatement la réforme des retraites de 2023. Une exigence à laquelle Sébastien Lecornu s'est pliée, en annonçant devant les députés suspendre la réforme jusqu'à l'élection présidentielle. Il a, par ailleurs, proposé la création d'une Conférence sur les retraites et le travail avec les partenaires sociaux.
La sélection de la rédaction
Comptez vous fermer vos cabinets entre le 5 et le 15 janvier?
Claire FAUCHERY
Oui
Oui et il nous faut un mouvement fort, restons unis pour l'avenir de la profession, le devenir des plus jeunes qui ne s'installero... Lire plus