L'Ordre des médecins favorable à la détention de vaccins au cabinet
Dans un rapport publié ce mardi 2 décembre, le Conseil national de l'Ordre des médecins (Cnom) juge "utile" la détention de vaccins dans les cabinets libéraux. Il en a averti les pouvoirs publics.
"Au vu de la défiance vaccinale qui persiste, l’Ordre a fait savoir aux autorités publiques qu’il serait utile que les médecins puissent disposer sur leur lieu d’exercice des doses de vaccins", indique l'Ordre dans un rapport sur la vaccination. Pour justifier cette position, l'institution ordinale relève que "la relation de confiance entre le médecin et son patient établie au cours de la consultation médicale permet de réduire une certaine défiance. Le colloque singulier médecin patient prend alors toute sa place pour que le médecin puisse proposer une vaccination immédiate et le patient y adhérer".
La détention de vaccins dans les cabinets libéraux est vivement débattue dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026. Le Senat a rejeté, dimanche 23 novembre, la possibilité pour les généralistes de détenir le vaccin antigrippal. Malgré un avis défavorable de la ministre de la Santé, les sénateurs ont en effet adopté trois amendements identiques visant à supprimer l'article 20 bis du projet de budget de la Sécu. Ce dernier prévoyait que "les médecins généralistes so[ient] autorisés à détenir et à conserver le vaccin contre la grippe saisonnière". Alors que le texte est de retour à l'Assemblée, plusieurs amendements visent à réintroduire cette possibilité.
Pour l'Ordre, qui y est favorable, la détention de vaccins par les médecins au sein de leur cabinet vise à faciliter et améliorer la couverture vaccinale afin de permettre "une meilleure réactivité en consultation, la simplification du parcours vaccinal et le gain de temps". Pour autant, plusieurs données sont à prendre en compte.
L'Ordre évoque notamment la maîtrise de la chaîne du froid, "source d’erreurs fréquentes et imposant la nécessité d’un réfrigérateur médical homologué et d’une surveillance monitorée, tracée et continue". Le Cnom appelle également à la vigilance quant à "la responsabilité médico-légale en cas d’incident et l’engagement possible du praticien pour défaut de conservation". Enfin, "la charge logistique comprenant la gestion des stocks, les péremptions, les ruptures et les coûts marginaux" sont aussi des données à intégrer par les praticiens libéraux.
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