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Prévention et suivi du sepsis : de premières recommandations de la HAS à destination des médecins généralistes

Les sepsis – ou septicémies – constituent un fléau majeur dans le monde puisque 49 millions de personnes sont touchées chaque année, dont plus de 40% sont des enfants de moins de 5 ans.

12/02/2025 Par Dre Marielle Ammouche
Infectiologie
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Cette pathologie est particulièrement grave car elle entraine environ 11 millions de décès annuels. En France, son incidence annuelle est estimée à 403/100,000, avec un taux de décès de 23%. En outre, le sepsis est pourvoyeur de nombreuses séquelles (environ 15% des patients) à type de déficiences physiques, cognitives, et mentales. Ces séquelles sont particulièrement graves chez l’enfant, pouvant altérer les apprentissages et le développement, et surtout si elles ne sont identifiées que tardivement. La mortalité à long terme et les séquelles sont aussi très élevées.

Dans ce contexte, la Haute Autorité de santé a décidé de labelliser, pour la première fois, des recommandations sur ce sujet. Elles portent sur "la prévention et la prise en charge du sepsis en phase aigüe ou post aiguë" et s’adressent, en particulier, aux médecins de premier recours, avec pour objectif de mieux prévenir et dépister le sepsis. Elles portent aussi sur la prévention des séquelles et l’accompagnement du patient au long cours.

Elles ont été rédigées par une équipe pluridisciplinaire, coordonnée par la Société de réanimation de langue française (SRLF), avec l’appui méthodologique de la HAS. Cette recommandation est ainsi accompagnée de deux fiches pratiques à destination des médecins généralistes.

Il y est notamment souligné que la prévention du sepsis repose sur le respect du calendrier vaccinal, des règles d’hygiène, et la connaissance des facteurs de risque d’évolution vers un sepsis (âge, fragilité, pathologies auto-immunes, …).

La recommandation rappelle aussi les signes précoces à rechercher - chez un adulte et chez un enfant - pour dépister ou diagnostiquer cette pathologie (troubles de la conscience ou changement de comportement, signes de mauvaise perfusion périphériques, hypotension, saturation périphérique en O2…).

L’autorité sanitaire souligne, en outre, l’importance d’agir sans délai, sans prescrire d’examen complémentaire chez l’enfant, et uniquement des hémocultures en ville chez l’adulte, et/ou ECBU et/ou ECBC.

La prévention des séquelles est basée sur un programme de réadaptation standardisé, progressif, et adapté au patient. "L’adjonction d’une réadaptation respiratoire doit être systématique si sepsis pulmonaire initial ou en cas de recours à la ventilation artificielle", précise la HAS.

Enfin, le suivi au long cours s’effectuera a minima à 3 mois et 1 an de l’hospitalisation. Une évaluation psychologique sera systématiquement effectuée après le retour à domicile, associée à un recours à un service d’aide sociale de proximité si besoin.

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Claire FAUCHERY

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