Les nouvelles recommandations sanitaires aux voyageurs viennent de paraître
Les recommandations sanitaires aux voyageurs 2025 viennent d’être rendues publiques par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP). Les changements notables de cette édition concernent la dengue, le Chikungunya, le mpox et les infections invasives à méningocoques, et la maladie à virus Oropouche.
Parmi les principales nouveautés figurent l’autorisation européenne des deux vaccins contre le Chikungunya. Cependant, le premier (Ixchiq, Valvena) est désormais contre-indiqué chez les personnes âgées de plus de 65 ans en raison d’effets secondaires graves. Le 2ème (Vimkunya, Bavarian Nordic) n’est pas encore autorisé en France. C’est un vaccin non vivant ayant montré un bon profil de tolérance dans les études cliniques. Il pourrait être prochainement recommandé chez les moins de 65 ans voyageant dans des zones à risque.
Concernant la dengue, le vaccin Dengvaxia (Sanofi-Pasteur) n’est plus commercialisé depuis mars 2024 du fait d’un profil de tolérance défavorable. Le vaccin Qdenga (Takeda) a été recommandé début 2024 pour certains voyageurs, à partir de 6 ans. La stratégie vaccinale varie selon l’âge, la présence de comorbidités connues pour accroître le risque d’évolution vers une dengue grave, les antécédents personnels de dengue, et l'épidémiologie de la maladie.
Autre actualité, la vaccination contre le mpox est recommandée pour certains voyageurs depuis décembre 2024 à la suite de l’émergence d’un nouveau clade Ib. Les recommandations vaccinales aux voyageurs les plus exposés au risque et aux professionnels se rendant en zone de circulation active du virus ont été élargies.
Par ailleurs, devant la multiplication des épidémies de rougeole dans le monde, le HCSP recommande une attention particulière aux sujets devant voyager « qui doivent être à jour de leur vaccination ». En particulier, une troisième dose de vaccin « est recommandée aux personnes ayant reçu une des deux doses avant l’âge de 1 an ».
Concernant les infections invasives à méningocoques (IIM), certains pays ont des politiques vaccinales différentes de celle de la France. En cas de séjours prolongés, une adaptation est donc parfois nécessaire, en particulier pour les adolescents qui iront à l’école. C’est le cas par exemple aux Etats-Unis (vaccin ACYW à 11-12 ans et 16 ans ; B à 16-18 ans), au Royaume-Uni (vaccin ACYW à 13-14 ans et 25 ans)… En outre, pour le voyage à la Mecque, une vaccination contre les IIM ACYW datant de plus de 10 jours et de moins de 3 ans, est obligatoire.
Enfin, un chapitre a été ajouté concernant la maladie à arbovirus Oropouche (transmis par un moucheron, Culicoides paraensis) à la suite de l’extension de cette maladie en Amérique latine et dans les Caraïbes, et à l’identification de cas de transmissions materno-foetales. « Les mesures de protection personnelle antivectorielle sont rappelées et le voyage des femmes enceintes ou susceptibles de le devenir est déconseillé en cas d’épidémie active », précise le HCSP.
Références :
Sources : D’après un communiqué du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP, 1er juillet)
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