Covid : un risque de flambée estivale, alerte l’Académie de médecine
Le nouveau variant du Sars-CoV2 NB.1.8.1 inquiète l’Académie nationale de médecine, qui appelle notamment à renforcer la vaccination des personnes les plus fragiles.
Le nouveau variant du Sars-CoV2 NB.1.8.1 inquiète l’Académie nationale de médecine, qui appelle à renforcer la vaccination des plus fragiles et à prolonger la campagne vaccinale actuelle jusqu’au 15 juillet. Apparu initialement en Asie, le NB.1.8.1 est en effet à l’origine d’un rebond épidémique important en Asie, en particulier à Hong Kong, Taïwan et Singapour. Et sa prévalence augmente en Amérique du Nord et dans plusieurs pays d’Europe, même si cela reste à des niveaux encore faibles. Cependant, pour l’Académie, il pourrait devenir dominant.
Sur le plan virologique, ce descendant d’Omicron pourrait, selon la position des mutations, être plus transmissible et entrainer un échappement immunitaire aux anticorps naturels ou issus de la vaccination. Et sur le plan clinique, si les informations semblent plutôt rassurantes (absence de formes plus sévères, vaccins toujours efficaces...), il faut rester prudent ; c’est d’ailleurs pourquoi il a été classé par l'OMS parmi les variants sous surveillance.
Dans ce contexte, l’Académie insiste sur l’importance de la vaccination qui reste trop peu utilisée, d’autant que l’expérience de 2024 a montré que le virus ne présente pas, pour le moment, de saisonnalité hivernale comme on l’a d’abord cru.
Cette vaccination doit être renforcée en particulier chez les sujets âgés et à risque. La campagne de vaccination d’octobre 2024 a entrainé une couverture vaccinale de seulement 21,7% chez les personnes âgées de 65 ans et plus. Et celle actuelle "lancée le 15 avril 2025 et destinée aux personnes les plus fragiles ne semble pas rencontrer une forte adhésion dans la population cible", affirment les académiciens. Ils suggèrent donc de la prolonger jusqu’au 15 juillet (contre fin juin comme prévu actuellement), et de vacciner "sans tarder" l’ensemble des personnes identifiées à très haut risque de formes graves (d’âge égal ou supérieur à 80 ans, immunodéprimés, résidents en Ehpad ou Unité de soins de longue durée) chez qui deux sessions vaccinales annuelles sont recommandées.
L’Académie recommande aussi de vacciner les personnes éligibles à une vaccination annuelle (d’âge égal ou supérieur à 65 ans, femmes enceintes, avec comorbidités, ou en contacts réguliers avec des personnes fragiles ou immunodéprimées), mais n’ayant pas été vaccinées à l’automne 2024.
Références :
D’après un communiqué de l’Académie nationale de médecine (25 juin)
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