Infections respiratoires hivernales : lancement de la campagne de prévention
A l’occasion du lancement de la nouvelle campagne de prévention contre les infections respiratoires hivernales – grippe, Covid, bronchiolite -, qui débutera le 14 octobre, la Direction générale de la Santé (DGS) et Santé publique France (SPF) et l'Assurance maladie sont revenues sur les derniers chiffres concernant les épidémies de l’an passé, ainsi que sur les raisons de la trop faible vaccination.
Ainsi, la précédente saison a été marquée par une épidémie de grippe particulièrement précoce, sévère et longue. Près de 3 millions de consultations en ville pour grippe ont été enregistrées, à l’origine de 30 000 hospitalisations et d’une surmortalité de 17 600 décès toutes causes confondues pendant l’épidémie.
Cette intensité est liée à la présence concomitante de trois souches virales : A (H1N1) 35% des cas, A (H3N2) 26%, et B/victoria 36%. L’efficacité vaccinale est apparue relativement faible vis-à-vis de la souche A H1N1, sans que l’on sache vraiment pourquoi, a reconnu la Dre Caroline Semaille, directrice générale de Santé publique France.
En outre, la couverture vaccinale est aussi restée insuffisante, avec moins d’une personne à risque sur 2 vaccinées (46,5% ; 82,7% en Ehpad) : 53,7% chez les 65 ans et plus ; et 25,3% chez les moins de 65 ans à risque.
Pour le Covid, la couverture vaccinale était encore plus faible : 21,7% chez les 65 ans et plus (63,6% en Ehpad), et 8,2% chez les moins de 65 ans à risque. Par ailleurs, en 2024-2025, le Covid a eu peu d’impact, et l’épidémie de bronchiolite a été d’intensité modérée grâce à la présence de moyens de prévention.
Encore trop de fausses croyances concernant la vaccination
L’enquête IRAPrev de Santé publique France permet d’en savoir plus sur les raisons de cette faible adhésion à la vaccination. Elle met en évidence l’importance des idées reçues. Ainsi, pour les vaccins contre le Covid et la grippe, les deux raisons principales de refus étaient le rejet d’une vaccination annuelle, suivie de la préférence pour une protection basée sur les gestes barrières (42% pour le Covid et 31% pour la grippe). Viennent ensuite, pour le Covid, la crainte des effets indésirables (26%), et pour la grippe, la possibilité d’un recours à l’homéopathie ou aux médecines alternatives (28%), et ce d’autant plus parmi les personnes âgées de 80 ans et plus.
Pas d’avancement de la nouvelle campagne
La campagne de prévention commencera donc le 14 octobre prochain. Pour les autorités sanitaires, l’augmentation des cas de Covid observée ces dernières semaines ne justifie pas d’avancer cette date. "Il n'y a rien d'anormal, on est plutôt inférieur à ce qu'on a observé au même moment de l'année dernière", a affirmé Caroline Semaille. "Le Covid circule toute l’année", rappelle- t-elle. Et il n’y a pas, pour le moment, "d’impact sanitaire" sur le système de santé.
Comme l’a rappelé le Pr Didier Lepelletier, directeur général de la Santé, les objectifs prioritaires de cette année sont de maintenir les couvertures vaccinales dans les Ehpad, d’augmenter celle des 65 ans et plus, ainsi que celle des personnes travaillant auprès de publics insuffisamment protégés, au premier rang desquelles les soignants.
Près de 19 millions de personnes sont invitées par l’Assurance maladie et la Mutualité sociale agricole (MSA) à se faire vacciner contre la grippe et le Covid cette année. Pour la grippe saisonnière, 5 vaccins trivalents sont disponibles (Influvac, Vaxigrip, Flucelvax, Efluelda et Fluad). "14 millions de doses sont d’ores et déjà sécurisées", précise la DGS. Pour le Covid, le vaccin Comirnaty est adapté au variant LP.8.1 qui circule actuellement. Près de 12 millions de doses ont déjà été livrées. Enfin, pour la bronchiolite à VRS le vaccin Abrysvo est disponible ainsi que l’immunisation passive du nourrisson par Beyfortus. Lors de la saison passée, plus de 450 000 nourrissons ont bénéficié de cette protection.
La nouvelle campagne de communication vise à lutter contre les idées reçues, redonner confiance en la vaccination, et promouvoir les gestes barrières. Elle se déclinera en quatre films TV, trois spots radio, ainsi que sur les réseaux sociaux…
Références :
D’après une conférence de presse de la Direction générale de la Santé, Santé publique France et de l'Assurance maladie (7 octobre).
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