moustique tigre

Chikungunya : Mayotte est entrée en phase épidémique

Depuis une semaine, Mayotte est entrée en phase épidémique pour le chikungunya. 

03/06/2025 Par Dre Marielle Ammouche
Infectiologie
moustique tigre

Mayotte est passée en phase épidémique pour le chikungunya depuis le mardi 27 mai, traduisant "une transmission intense et généralisée du virus chikungunya sur l’ensemble du territoire", précise Santé publique France (SPF) dans son dernier bulletin de situation, publié vendredi 30 mai. Au total, 560 cas confirmés de chikungunya ont été enregistrés depuis le début de la circulation du virus sur le territoire. Mais les autorités sanitaires reconnaissent qu’il existe probablement une sous-estimation des cas liée à l’absence de recours systématique aux tests de confirmation biologique – que ce soit aux urgences ou en médecine de ville -, "ainsi qu’à un recours aux soins limité d’une partie de la population". 

Les cas sont en forte hausse au mois de mai (+42 la semaine du 19 au 25 mai, par rapport à la précédente), et ils sont particulièrement concentrés dans les communes de Mamoudzou, Pamandzi, et Dzaoudzi. Les 15-64 ans sont les plus touchés avec 440 cas comptabilisés. En outre, 13 cas ont été enregistrés chez les moins de 1 an, et 32 cas chez les plus de 65 ans.

En outre, 15 personnes ont été hospitalisées, dont huit femmes enceintes. En revanche, il n’y a pas eu d’admission en réanimation ni de décès.

S’y ajoute, une "hausse ponctuelle de la circulation de la dengue sur l’île avec 21 cas confirmés depuis le début de l’année".

Dans ce contexte, outre les mesures préventives de lutte contre le moustique, le vaccin Ixchiq (Valneva) est préconisé prioritairement pour les personnes âgées de 18 à 64 ans présentant des comorbidités et n’ayant pas déjà contracté le chikungunya par le passé. En revanche, la vaccination est suspendue, comme à la Réunion, pour les personnes de 65 ans et plus, suite aux signalements d’effets indésirables et d’un décès.

Les prescripteurs doivent, par ailleurs, tenir compte des spécificités de santé mahoraises (comorbidités à des stades avancés en nombre important notamment), et prévoir un suivi renforcé chez les 55-64 ans (rappel téléphonique à J3).  

Références :

D’après Santé publique France (30 mai)

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Claire FAUCHERY

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