Rapatriement des Français partis faire médecine à l'étranger : les présidents de CME s'y opposent
La Conférence des présidents de commission médicale d'établissement (CME) de CHU s'oppose à son tour à la réintégration anticipée des étudiants partis faire médecine à l'étranger. Cette mesure est inscrite dans une proposition de loi portée par Yannick Neuder, adoptée fin juin.
Déjà décriée par la Conférence des doyennes et doyens de médecine, l'Association nationales des étudiants en médecine de France et le Conseil national de l'Ordre des médecins, la proposition de loi de Yannick Neuder visant à faciliter la réintégration des étudiants français partis faire médecine à l'étranger ne passe pas non plus du côté de la Conférence des présidents de CME des CHU.
Dans un communiqué, diffusé le 22 juillet, elle estime que "la réintégration anticipée en quatrième année des étudiants effectuant leur cursus à l'étranger favoriserait en effet le contournement du cursus commun des études de médecine au détriment des étudiants effectuant le cursus normal, et hautement exigeant auxquels ils s'astreignent". "Cette injustice ne peut pas être acceptée", insistent les présidents de CME des CHU.
D'autres solutions prioritaires
"En outre, ce projet ne participerait en rien à résoudre les problèmes actuels d’accès aux soins qui appellent d’autres solutions", poursuivent-t-il, "parmi lesquelles viennent en priorité une gestion prévisionnelle et par discipline de la démographie médicale orientée en fonction des besoins territoriaux et le retour à une obligation de permanence des soins pour tous les médecins quels que soient leur spécialité, leur mode et leur lieu d’exercice, public ou privé, en établissement de santé ou en ville."
Pour rappel, la proposition de loi de Yannick Neuder, déposée avant qu'il n'entre au Gouvernement et adoptée fin juin, vise à permettre la réintégration anticipée des étudiants français partis suivre des études de médecine dans un autre Etat de l'Union européenne. Elle vient également supprimer le numerus apertus, et faciliter les reconversions des paramédicaux via des passerelles.
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