"Bizutage aggravé" d'étudiants en médecine : une enquête ouverte par le parquet de Toulouse
Le ministère public a ouvert une enquête après que trois étudiants en deuxième année de médecine ont été hospitalisés à la suite d’un bizutage dans la forêt de Bouconne (Haute-Garonne), fin septembre.
"Bizutage aggravé, mise en danger de la vie d’autrui et violences volontaires en réunion". Tels sont les motifs de l'ouverture d'une enquête par le parquet de Toulouse (Haute-Garonne) après l’hospitalisation, fin septembre, de trois étudiants en médecine.
Pour rappel, le 24 septembre dernier, 55 étudiants de deuxième année ont été découverts par les secours dans la forêt de Bouconne, à proximité de la ville rose, après que des automobilistes ont signalé avoir aperçu des personnes semblant presque dévêtues et attachées à des arbres. La température était alors inférieure à 10 degrés. Trois d'entre eux avaient dû être hospitalisés, dont une en urgence absolue, selon le Sdis de Haute-Garonne.
Philippe Baptiste, ministre démissionnaire chargé de l’Enseignement supérieur, s’est dit, sur le réseau social X, "consterné par les faits gravissimes". Il a demandé aux établissements de "systématiquement saisir la justice et de sanctionner ces comportements intolérables".
Le doyen a porté plainte
L'Université de Toulouse et la faculté de médecine ont déclaré - dans un document transmis à l’AFP - condamner "fermement les actes". Elles ont rappelé l’interdiction du bizutage - un délit puni de 6 mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d'amende - et annoncé "l'engagement d’actions sur le plan juridique et disciplinaire". Les instigateurs de cet événement, qui n’avait été ni autorisé ni validé par l’administration, n'ont néanmoins pas encore été identifiés.
Le doyen de la faculté de médecine a porté plainte. Les faits ont aussi été condamnés par l'Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf), qui a rappelé la "tolérance zéro face au bizutage".
[avec AFP]
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