Assistants médicaux, CPTS : "Il faut nous garantir la pérennité des financements", plaide MG France

17/01/2019 Par Fanny Napolier
Assurance maladie / Mutuelles

"C'est passionnant d'être généraliste, c'est un beau métier de l'humain". C'est par cette note vibrante que Jacques Battistoni, président de MG France, a présenté ses vœux ce jeudi.

Si l'entrée en matière était enthousiaste, le reste de l'intervention de Jacques Battistoni était plus mesurée et teintée de craintes sur l'issue des négociations à venir concernant les CPTS et les assistants médicaux. "Notre système de santé doit retrouver sa cohérence", a regretté le président de MG France, plaidant pour un grand plan d'investissement pour les soins primaires. "Il faut rééquilibrer le budget ville-hôpital par un transfert de moyens de l'hôpital vers la ville", a notamment demandé le président du syndicat de généralistes, qui a participé ce mercredi à la première réunion de négociations consacrées au déploiement des CPTS. Sur le financement, le Dr Battistoni a fait remonter les doutes de nombre de ses confrères. "Nous voulons des garanties sur la pérennité de l'engagement de l'Etat, en termes de volonté politique et de moyens financiers. L'Assurance maladie ne se rend pas compte de nos besoins d'engagement de l'Etat. L'Etat est-il prêt à investir sur les soins ambulatoires comme il a investit hier sur les soins hospitaliers ?", s'est interrogé Jacques Battistoni. Concernant l'autre négociation, qui doit s'ouvrir mercredi prochain au sujet des assistants médicaux, là aussi, MG France demande une pérennité dans le financement. Le syndicat fixe aussi une "ligne rouge" : le financement d'un assistant médical ne doit pas se faire en contrepartie d'une course à l'acte. Le profil de ces nouveaux assistants médicaux reste largement à définir. "Une fiche de poste sera bientôt définie", a expliqué Jacques Battistoni. Ce qui est sûr pour le président de MG France, c'est que ces nouveaux assistants ne peuvent pas être exclusivement des soignants, comme semble l'imaginer le ministère. "La priorité c'est de dégager du temps médical, sans pour autant faire uniquement de l'administratif. On pourrait dire des "assistants du patient". Il pourrait par exemple organiser des réunions pluriprofessionnelles autour d'un patient complexe", suggère le Dr Battistoni. Quoiqu'il en soit, à ce nouveau métier devra répondre une nouvelle formation qualifiante.

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