Arrêts maladie : "On jette l'opprobre sur l'ensemble des médecins", s'insurge un président de l'Ordre
Le président du conseil régional de l'Ordre des médecins Sud Provence-Alpes-Côte d'Azur, le Dr Hervé Caël, s'insurge, dans les colonnes de Nice Matin, du ciblage par l'Assurance maladie de 500 généralistes forts prescripteurs d'arrêts maladie.
"Je ne nie pas qu'il existe des médecins au comportement déviant […] Mais ils sont minoritaires et ne justifient pas que l'on jette l'opprobre sur l'ensemble de la profession", s'agace le Dr Hervé Caël, président du conseil régional de l'Ordre des médecins région Sud Provence-Alpes-Côte d'Azur, dans les colonnes de Nice Matin. Cette prise de parole fait suite au lancement cet été par l'Assurance maladie d'une campagne MSO-MSAP, ciblant dans un premier temps 500 généralistes.
Pour le président du conseil régional de l'Ordre, l'annonce de ce ciblage est "déplacée". "On se trompe de sujet", poursuit le praticien, auprès de nos confrères. "Le poste des dépenses liées aux indemnités journalières augmente certes, mais il ne suffit pas de pointer du doigt des médecins pour l'expliquer." Car, pour le médecin, cette évolution ne tient notamment pas compte de "l'augmentation du taux d'emploi" ou de "la hausse des salaires sur lesquels sont calculés les indemnités".
"Le vrai sujet n'est-il pas de se pencher sur l'état de santé de la population ?"
Selon le Dr Caël, la comparaison entre les médecins concernant leurs prescriptions n'est pas réellement possible. "La Sécurité sociale ne fait pas la différence entre un médecin généraliste et un médecin de famille traditionnel, et ne prend pas en compte les spécificités dans lesquelles certains peuvent s'orienter", estime le président du conseil régional de l'Ordre, citant l'"homéopathie" ou l'acupuncture".
Surtout, le praticien insiste : au-delà de l'analyse du comportement de certains praticiens, "le vrai sujet n'est-il pas de se pencher sur l'état de santé de la population ?", s'interroge-t-il. "Ce n'est pas en désignant les médecins comme boucs émissaires que la situation va s'arranger", plaide le Dr Caël.
[avec Nice Matin]
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