Fermeture "massive" des pharmacies le 16 août : "Ce succès ne peut rester sans suite"
"Le 16 août a prouvé que les pharmaciens savent se lever et s'unir quand leur survie est menacée", se réjouit l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (Uspo), à l'initiative de cette mobilisation d'ampleur.
Samedi 16 août, des milliers de pharmacies ont baissé le rideau partout en France pour dénoncer la baisse des remises génériques imposée par le Gouvernement. Une mobilisation "historique" initiée par l'Uspo. "Alors que certains [en] doutaient, la réalité a parlé : la fermeture massive des pharmacies ce samedi a été un succès indéniable", se réjouit le président de l'Union dans un communiqué diffusé ce lundi 18 août. Et de remercier "tous les pharmaciens, qui ont pris leurs responsabilités et ont fait entendre leur voix, même si pour certains fermer un samedi du mois d’août était compliqué notamment en zone touristique."
"Ce succès ne peut rester sans suite", écrit Pierre-Olivier Variot. "Dès maintenant, nous devons continuer à informer nos patients sur les conséquences dramatiques des décisions gouvernementales, à relayer massivement la pétition en la rendant visible sur vos comptoirs, continuer à interpeller les élus […] et à préparer de nouvelles actions, et continuer d'agir sans attendre", appelle-t-il solennellement. L'intersyndicale des pharmaciens (Uspo, FSPF, UNPF, Federgy, UDGPO) prévoit d'ores et déjà une fermeture des officines le 18 septembre, puis tous les samedis à partir du 27 septembre.
"Le 16 août a prouvé que les pharmaciens savent se lever et s'unir quand leur survie est menacée. Le 18 septembre doit être le moment où ce cri de colère devient une victoire pour nos patients et pour notre modèle de santé", espère Pierre-Olivier Variot. Cette prochaine mobilisation est d'autant plus importante qu'elle "devra démontrer non seulement notre capacité à nous faire entendre, mais aussi [à] peser dans le rapport de force avant le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS)".
Le président de l'Uspo indique par ailleurs avoir demandé au ministre de la Santé et au Premier ministre "le retrait immédiat" de l'arrêté du 4 août actant l'abaissement des plafonds des remises, "l'ouverture d'un avenant 2 à la convention ,et ainsi l'ouverture de négociations permettant une profonde modification de notre rémunération, indépendante des prix et des volumes des produits de santé".
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