Mis à la diète, les pharmaciens appellent à la grève des gardes
L'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (Uspo) proteste contre l'abaissement du plafond des remises génériques, décidé en raison du risque de dérapage des comptes de l'Assurance maladie. Une manifestation est également prévue à Paris le 1er juillet.
La mobilisation des professionnels de santé libéraux contre les mesures de régulation des dépenses décidées le 20 juin prend forme. Chez les pharmaciens, elle se traduira notamment par une grève des gardes, à compter du 1er juillet. Ainsi en a décidé le conseil d'administration de l'Uspo, réuni "de manière exceptionnelle" lundi 23 juin, informe son président, Pierre-Olivier Variot.
Le mot d'ordre a déjà été lancé dans les Bouches-du-Rhône et dans la Drôme, indique le pharmacien, qui précise que d'autres actions vont suivre.
Le syndicat proteste contre l'abaissement prochain du plafond des remises génériques dont bénéficient les officines. Actuellement fixé à 40%, il sera divisé par 2 à compter du 1er juillet. L'Uspo estime le manque à gagner à 40 000 euros en moyenne pour les officines.
Un sondage mené par le syndicat auprès de ses adhérents a tenté de mesurer l'impact de la mesure sur l'économie officinale : 70% des pharmaciens répondants sondés envisageraient une baisse de leur masse salariale et 69% indiquent qu'ils seraient à court de trésorerie. "L’Etat est en train de sacrifier l’économie officinale, et par conséquent son maillage, au détriment de l’efficience d’un parcours de soins efficient, proche des patients, au sein duquel le pharmacien est l'acteur de premier recours", charge Pierre-Olivier Variot.
Report des revalorisations : les kinés et pharmaciens appellent à la mobilisation, les médecins sur le pied de guerre
De son côté, la Fédération des syndicats pharmaceutiques (FSPF) appelle les pharmaciens mécontents à manifester le 1er juillet à Paris, aux côtés des kinés dont les revalorisations tarifaires ont été reportées. Le rendez-vous est donné à 11 heures, sur l'esplanade des Invalides, "sur le village des professionnels de santé trahis".
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