Baisses de tarifs : le syndicat des cardiologues appelle à suspendre tous les rendez-vous à partir du 1er décembre
Le Syndicat national des cardiologues (SNC) appelle l'ensemble de la profession à "ne plus donner le moindre rendez-vous", en dehors des urgences, à compter du 1er décembre "et pour une durée indéterminée". L'organisation dénonce les décotes imposées début novembre sur l'échographie cardiaque et vasculaire, et sur la coronarographie.
Face à cette "attaque sans précédent", "il est temps de faire front", lance le Dr Thierry Garban, secrétaire général du Syndicat national des cardiologues (SNC), dans un post diffusé sur le réseau social LinkedIn. L'organisation appelle, dans une lettre datée du 13 novembre, l'ensemble des cardiologues "à ne plus donner le moindre rendez-vous en ligne ou au téléphone", en dehors des urgences, à compter du lundi 1er décembre et ce "pour une durée indéterminée".
Elle dénonce "les décotes d'autorité sur l'échographie cardiaque et vasculaire et [sur] la coronarographie", survenues le 5 novembre. Ces décotes s'inscrivent dans le cadre des baisses de tarifs actées dans le champ de l'imagerie par l'Union nationale des caisses d’assurance maladie (Uncam) afin de dégager 300 millions d'euros d'économies. Elles prévoient, entre autres, une baisse de 5% du tarif des actes de coronarographie et une baisse de 4% du tarif des actes d'échographie cardiaque.
Ces baisses "frappent une spécialité" qui "exerce très majoritairement en secteur 1", "pratique les dépassements d'honoraires les plus faibles de toutes les spécialités", "est mobilisée dans les centres d'angioplastie 24/24h, 7j/7, pour les urgences coronaires", "se met en quatre pour maintenir le meilleur accès aux soins possibles", "s'escrime à couvrir le territoire avec de nombreux sites secondaires ou en développant les équipes de soins spécialisées", et "s'est mobilisée collectivement pour la prise en charge de l'insuffisance cardiaque", écrit le SNC.
"Chaque cardiologue se voit aujourd'hui meurtri par la négation du caractère médico-technique intégré de son activité en imagerie", s'insurge l'organisation, qui assure avoir formulé des contre-propositions, "centrées sur la pertinence des actes", qui "ont été écartées dans les arbitrages finaux". "Notre voix n'a pas été entendue par les tutelles, faisons-la raisonner par notre action", écrit encore le syndicat, déterminé à entamer un bras de fer.
Le SNC appelle la ministre de la Santé, Stéphanie Rist, et la Caisse nationale de l'Assurance maladie (Cnam) à revoir cette "stratégie court-termiste de 'coût-volume'", "vouée à l'échec", et à "ouvrir – enfin – un dialogue fondé sur la pertinence, seule voie pour garantir un système durable et de qualité". Conditions sine qua non pour mettre fin à ce bras de fer.
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