Le mouvement de grève des radiologues massivement suivi
"70 à 80%" des médecins radiologues libéraux sont en grève ce lundi 10 novembre pour protester contre les baisses tarifaires imposées la semaine dernière et les nouvelles coupes annoncées dans le secteur de l’imagerie médicale au travers du PLFSS 2026.
"De 30% à Paris, jusqu'à 100% en Alsace, en Creuse ou encore en Gironde. La grève concerne 70 à 80% des radiologues au niveau national, nous sommes très satisfaits de ce mouvement", a commenté pour Egora le Dr Jean-Philippe Masson, président de la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR), qui a établi une carte nationale de la mobilisation.
Les 4 800 médecins radiologues libéraux étaient appelés à fermer leur cabinet ce lundi 10 novembre pour protester contre les nouvelles coupes annoncées dans le secteur de l’imagerie médicale et contre les baisses de tarif. Jeudi 16 octobre, les syndicats représentatifs médicaux ont reçu un courrier signé par le directeur général de l'Assurance maladie, dont Egora a eu copie, leur annonçant "une diminution des dépenses d'imagerie de 300 millions d'euros". Le courrier dévoilait des baisses de tarifs actées unilatéralement par la Cnam, entrées en application mercredi 5 novembre.
De nouvelles baisses des tarifs d’imagerie imposées dans le cadre du PLFSS 2026 pourraient venir encore frapper "un secteur déjà fragilisé, essentiel au diagnostic et au dépistage, menacé de fermetures de cabinets", pointe la FNMR. Les députés ont en effet adopté ce dimanche des mécanismes visant à plafonner, voire réviser à la baisse, les tarifs de certains actes médicaux en cas de rentabilité jugée excessive.
"Ce qui s'est passé hier avec l'adoption de l'article 24, qui a même amplifié la pénalité de 100 millions d'euros supplémentaires, est une punition. Comme on ne se laisse pas faire, nous sommes punis davantage, c'est minable", s'est insurgé Jean-Philippe Masson. En cause, le vote d'un amendement écologiste "qui augmente encore" de 100 millions d'euros les économies à réaliser dans certains secteurs rentables (radiologie, biologie, radiothérapie, médecine nucléaire, dialyse...).
"La suite du mouvement se fera de façon beaucoup plus transversale avec nos compagnons d'infortune d'autres spécialités", a prédit le syndicaliste, espérant la suppression de l'article 24 au Sénat. "Si l'article est supprimé, nous sommes ouverts à des discussions avec Thomas Fatôme à la seule condition qu'il s'agisse de réelles négociations", a conclu Jean-Philippe Masson.
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