Baisse des tarifs en radiologie : 40% des cabinets envisagent une réduction de personnel
Alors que la radiologie est touchée par de nouvelles coupes budgétaires via le protocole imagerie décidé par la Cnam et via le budget de la Sécurité sociale pour 2026, la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR) révèle que 75 % des cabinets anticipent un allongement des délais d’accès aux examens.
"Les baisses de tarifs imposées unilatéralement par la Caisse nationale d’Assurance maladie (CNAM) dans le protocole imagerie 2025-2027 et le PLFSS 2026 seraient lourdes de conséquences pour les patients", indique la Fédération nationale des médecins radiologues, qui a dévoilé mardi 25 novembre un sondage réalisé auprès des 4 000 radiologues libéraux en France du 17 au 20 novembre 2025.
Ainsi, 90 % des cabinets estiment qu’ils devront baisser en gamme lors du renouvellement des équipements de radiologie (IRM, scanner…), et 75 % des cabinets anticipent un allongement des délais d’accès aux examens.
Les coupes budgétaires auraient aussi des conséquences sur le maillage territorial de la radiologie. 44 % des cabinets prévoient en effet une réduction du temps de travail des équipes, et 41 % jugent probable la fermeture d’un site à moyen terme. 40 % envisagent une réduction de personnel.
"Les radiologues sont des médecins et des chefs d’entreprises, devant investir plusieurs millions d’euros dans le matériel et employant 30 000 collaborateurs en France. Sans lisibilité économique, il leur est impossible de se projeter dans l’avenir. En créant de l’instabilité, les décisions de la Cnam auront des conséquences pour l’accès aux soins des patients", déclare ainsi le Dr Jean-Philippe Masson, président de la FNMR dans un communiqué. La fédération réclame donc la suspension des mesures de baisses tarifaires imposées et le retrait de l’article 24 du PLFSS, ainsi que l'ouverture immédiate de négociations conventionnelles.
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