Baisse des remises génériques : malgré des concessions, les pharmaciens déplorent une "double peine"
La réduction des baisses de prix sur les médicaments génériques obtenue, vendredi 19 septembre, par les pharmaciens n'est pas suffisante pour les deux principales organisations de la profession. Elles dénoncent un "coup de massue".
Jeudi dernier les pharmaciens étaient en grève pour dénoncer la baisse des taux de remise dont ils bénéficient sur les médicaments génériques. Dès le lendemain, vendredi 19 septembre, ils ont obtenu une réduction de ces baisses, prévues pour le 1er octobre. L'Etat a, en effet, accepté de réduire de 241,5 à 198 millions d'euros les économies attendues pour 2025, dont 177,3 millions d'euros sur les médicaments génériques.
Malgré cette annonce, la "double peine" persiste "pour le réseau officinal", estime l'Union des syndicats des pharmaciens d'officine (USPO), "puisque la baisse du plafond des remises génériques s'accompagne en plus d'une baisse de prix des médicaments génériques". Et si les arguments de la profession "ont permis une réduction" des économies attendues, "il n'en demeure pas moins qu'il s'agit d'un coup de massue pour le réseau officinal", écrit le syndicat, dans un communiqué.
Contacté par l'AFP, Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats de pharmaciens d'officine (FSPF), appelle à "revoir le modèle économique des pharmacies, qui ne peut plus survivre avec de tels à-coups" dans la politique de prix des médicaments. Les mesures annoncées depuis cet été par le Gouvernement (baisses de prix et baisse des taux de remise que peuvent accorder les industriels aux pharmaciens) représentent "un impact de l'ordre de 75 millions d'euros" pour les officines françaises, a-t-il ajouté, précisant que la profession allait continuer les actions pour se faire entendre – notamment la grève des gardes.
"L'impact" de ces baisses est "d’un montant absolument inédit pour la profession officinale puisqu’il représente un montant cinq fois supérieur aux plans de baisses annuels habituels", insiste l'USPO, qui juge "inacceptable que les pharmaciens supportent l'intégralité de ces plans de baisse".
Selon la FSPF, 98% officines étaient fermées et plus de 30 000 pharmaciens étaient dans la rue jeudi 18 septembre. L'USPO a, de son côté, dénombré 15 000 manifestants répartis dans 50 cortèges partout en France.
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