Baisse des remises génériques : reçus à la Santé et à Matignon, les pharmaciens espèrent un retour en arrière
Reçue par les ministres de la Santé, Catherine Neuder et Yannick Neuder, l'intersyndicale des pharmaciens espère le retrait in extremis, avant le vote de confiance sur le Gouvernement prévu lundi, d'une mesure baissant leur rémunération sur les médicaments génériques. Les représentants syndicaux doivent également être reçus à Matignon ce jeudi.
"La ministre nous a indiqué qu'elle comprenait bien qu'il fallait faire un geste sur l'arrêté" gouvernemental du 4 août baissant les remises commerciales aux pharmaciens sur les génériques, a rapporté Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), lors d'une conférence de presse avec d'autres organisations de pharmaciens (Uspo, CNOP, Federgy). "Et donc, elle nous a proposé de réfléchir à revoir l'arrêté avant lundi, en améliorant les conditions", a-t-il ajouté, après avoir été reçu mercredi 3 septembre par la ministre de la Santé et du Travail, Catherine Vautrin.
Les représentants syndicaux seront également reçus ce jeudi à Matignon par le directeur adjoint du cabinet du Premier ministre, Louis Margueritte.
L'arrêté controversé plafonne, depuis le 1er septembre, les remises consenties par les laboratoires à 30% maximum du prix du générique, contre 40% actuellement. D'autres baisses successives sont programmées pour atteindre 20% en 2027. Après une série d'actions de protestations depuis le début de l'été, les pharmaciens projettent une journée de "fermeture nationale" des officines le 18 septembre.
L'arrêté "doit donc être retiré immédiatement ou, à défaut, suspendu le temps de la mise en place d'un plan pour la pharmacie française", a rappelé mercredi l'intersyndicale dans un communiqué de presse. "Si nous obtenons gain de cause, nous considérerons que nous pouvons nous remettre au travail", a déclaré Philippe Besset. Dans le cas contraire, la mobilisation sera maintenue et deux recours au Conseil d'Etat seront déposés par l'Union de syndicats de pharmaciens d'officine (Uspo) et la FSPF, a-t-il ajouté.
La présidente du conseil national de l'Ordre des pharmacien, Carine Wolf-Thal, a elle été reçue en juillet par des conseillers santé à l'Elysée et à Matignon pour alerter sur le plafonnement de la rémunération sur les génériques et biosimilaires qui "mettent en péril le maillage officinal et la qualité d'accès aux soins partout en France". Un groupe de travail dédié à la coordination des actions avec les conseils régionaux a également été mis en place.
[avec AFP]
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