2681 euros les 24 heures : un arrêté fixe le nouveau plafond pour les dépenses d'intérim médical
Un arrêté paru au Journal officiel du 9 septembre fixe le montant du plafond des dépenses d'intérim que peut engager un hôpital pour les praticiens hospitaliers, sages-femmes et paramédicaux. Pour les médecins, ce nouveau montant inclut la commission versée à l'agence de travail temporaire.
Pris en application de la loi de financement pour la Sécurité sociale pour 2025, cet arrêté étend le plafonnement des dépenses d'intérim aux personnels non médicaux et aux sages-femmes. Il fixe ainsi le plafond horaire hors TVA à 78 euros pour une sage-femme ; 73 € pour une Ibode ou une Iade ; 62 euros pour un kinésithérapeute ; 56 euros pour un manipulateur radio ou un préparateur en pharmacie et 54 euros pour une IDE.
Par ailleurs, le texte rehausse – de 1410.69 euros à 2681 euros hors TVA – le montant plafond des dépenses pouvant être engagées par un établissement public pour une journée de 24 heures de travail effectif d'un médecin, un chirurgien-dentiste ou un pharmacien intérimaire. Conformément à une décision du Conseil d'Etat et au décret du 2 juillet, ce montant plafond doit en effet inclure la rétribution de l'agence de travail temporaire.
"Ces chiffres peuvent paraître importants, mais ils intègrent les charges sociales, patronales, les frais de logement et de transport, la prime précarité de 10% et les congés payés de 10%", ainsi que la marge de l'agence d'intérim, tempère le Dr Eric Réboli, président du Syndicat national des médecins remplaçants des hôpitaux (SNMRH), à l'origine du recours au Conseil d'Etat aux côtés de la société de travail temporaire Prodie Santé.
473 euros net pour 10 heures
En réalité, la rémunération nette du médecin sera bien inférieure, calcule-t-il : 1137 euros pour 24 heures ou 473 euros pour 10 heures, dans l'hypothèse d'une marge de 20% pour l'agence d'intérim. "C'est probablement pire qu'avant, si les agences d'intérim gardent leur marge, cela va encore aggraver la crise des hôpitaux en faisant fuir les derniers remplaçants", présage Eric Reboli.
L'arrêté prévoit toutefois une majoration de 50% de ces montants jusqu'au 30 septembre 2025, afin de sécuriser les missions d'intérim sur la période estivale.
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