Maladie : et si les médecins pouvaient prescrire du télétravail ?
Un droit au télétravail continu du salarié pendant une certaine période. C’est l’une des mesures soutenues par l’Assurance maladie dans son rapport “Charges et produits” pour 2026, dévoilé le 24 juin. Elle vise à réduire le coût lié à la hausse du nombre d’arrêts de travail.
La Cnam pose un constat de départ : “Certaines pathologies ou accidents peuvent limiter la capacité des personnes à se déplacer sans pour autant les empêcher de travailler lorsque leur activité professionnelle le permet”.
En conséquence, elle considère que, “lorsque le travail de l’assuré est télétravaillable et que les conditions médicales et matérielles sont réunies, un certificat de télétravail pour raison de santé pourrait être prescrit par le médecin”. Ce serait, explique-t-elle, “une alternative [à l’arrêt] décidée par le salarié avec le professionnel de santé” lors de la consultation.
Cette “option”, détaille-t-elle, qui est “déjà proposée spontanément” par des prescripteurs, “s’imposerait à l’employeur pour un salarié qui, habituellement, exerce un ou deux jours par semaine son activité professionnelle en télétravail”. La différence, est-il expliqué, c’est que le télétravail “pourrait être utilisé continûment pour la durée de la période prescrite”.
La Cnam estime qu’un dispositif de télétravail continu pourrait permettre de “répondre à des besoins d’assurés pour une reprise progressive”, que la reprise d’activité soit à temps partiel ou complet.
Encore faut-il savoir quelles seraient les situations médicales qui l’autoriseraient. Selon l’Assurance maladie, elles seraient “préalablement définies dans une concertation associant entreprises, assurés, prescripteurs et autorités sanitaires”.
Alors que la soutenabilité du système de santé solidaire est en jeu, la Cnam fait au total 60 propositions dans son rapport Charges et produits, en vue de réaliser 3,9 milliards d’euros d’économies dès 2026… Et plus de 22 milliards à l’horizon 2030.
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