"Le Gouvernement nous trouvera unis et déterminés" : les syndicats médicaux haussent le ton face au PLFSS 2026
"Etatisation" du système de santé, contournement des syndicats, "agression sans précédent" contre les médecins traitants… Alors que l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) se poursuit, les syndicats médicaux multiplient les communiqués de mise en garde. La CSMF appelle Stéphanie Rist à "respecter les médecins libéraux et à entendre leur colère grandissante".
Article mis à jour le mercredi 19 novembre à 16h12
Pour la CSMF, "le PLFSS 2026 marque une rupture historique". "Sous couvert de modernisation, le Gouvernement organise un pilotage autoritaire du système de santé et évince les syndicats médicaux, piliers de la démocratie sanitaire depuis plus de 50 ans."
L'article 24 en particulier prévoit qu'"en cas d'échec des discussions, l'administration pourra fixer seule les accords conventionnels. C'est la fin du paritarisme", pointe notamment le syndicat. Autre disposition contestée : la possibilité pour les représentants des maisons de santé de négocier avec la Cnam, en lieu et place des syndicats de professionnels (article 21). "Les syndicats médicaux sont contournés au profit de structures technocratiques, déconnectées du terrain", déplore la CSMF.
"En faisant partir les médecins les plus expérimentés", "en décourageant les jeunes de s'installer" et "en limitants encore l'accès aux soins", "ce texte va échouer", prédit la confédération. "Les députés qui voteront ce texte porteront une responsabilité directe devant les Français", alerte la CSMF.
Mesdames, messieurs les responsables de la santé des Français, reprenez-vous !
Le syndicat exige "le retrait immédiat des dispositions qui contournent le dialogue conventionnel". "Sans retour au respect, au paritarisme et à la raison, le Gouvernement nous trouvera unis et déterminés", prévient-il.
Dénonçant "une agression sans précédent contre les médecins traitants" (équipes de soins traitantes extension des compétences des pharmaciens...), les Généralistes-CSMF ont décidé de boycotter les réunions des commissions mixtes paritaires.
Dans un communiqué du 16 novembre, la FMF a également déploré "les multiples attaques simultanées dont font l’objet les médecins libéraux", jusque dans l'enceinte du Sénat, où la MSO obligatoire a été votée dans le cadre du projet de loi fraudes. "Mesdames, messieurs les responsables de la santé des Français, reprenez-vous !", lance le syndicat. "Ce n’est pas en étatisant le système de santé que vous obtiendrez de meilleurs résultats."
Une réunion intersyndicale est prévue mercredi 26 novembre.
Boycott d'une réunion au ministère
L'absence, "annoncée à la dernière minute", de la ministre de la Santé à une réunion qu'elle avait elle même convoquée pour évoquer le PLFSS ne passe pas. Fustigeant le "mépris affiché envers les médecins libéraux", la CSMF annonce ce mercredi 19 novembre avoir préféré boycotté le rendez-vous. "Cette attitude confirme le manque de dialogue réel avec les médecins libéraux", pointe la CSMF, qui appelle Stéphanie Rist "à respecter les médecins libéraux et à entendre leur colère grandissante".
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