Les médecins appelés à proposer la vaccination "avant la fin de l'été" à leurs patients non vaccinés

L'objectif a été fixé par le Premier ministre, Jean Castex : d'ici fin août, 35 millions de Français doivent être totalement vaccinés contre le Covid. Alors que la campagne de vaccination s'essouffle et que 24% des plus de 50 ans n'ont pas toujours pas reçu de première injection, le ministère fonde ses espoirs sur les professionnels de santé de ville, et plus particulièrement les médecins, appelés à "proposer" la vaccination à leurs patients non vaccinés. 

Conformément aux demandes des syndicats, les médecins traitants devraient disposer pour cela de la liste des patients concernés. La Cnil doit se prononcer demain sur cette question, qui met en jeu l'utilisation de données personnelles. Un avis du Conseil d'Etat est ensuite attendu. "Dans la foulée, on se mettra en ordre de bataille avec la Cnam pour la mise à disposition de ces données selon un système qui sera rapidement précisé aux médecins", indique-t-on au ministère. "C'est un sujet majeur car c'est surtout grâce aux professionnels de santé de proximité qu'on va réussir à aller chercher les personnes fragiles, surtout, pour leur proposer la vaccination rapidement. Il faut qu'ils leur proposent la vaccination avant la fin de l'été. C'est indispensable pour qu'on réussisse à aborder la rentrée sereinement." 

Les médecins disposent de toutes les doses nécessaires pour cela, assure-t-on au ministère. Plus de 630.000 doses de Moderna ont été livrées en ville et n'ont pas encore été utilisées. Par ailleurs, les médecins libéraux ont désormais la possibilité d'aller récupérer des doses de vaccins Pfizer directement dans les centres de vaccination. "L'organisation est en train de se mettre en place, c'est en cours de généralisation. On espère beaucoup de ce nouveau dispositif", précise le ministère. 

Le ministère appelle enfin les professionnels de ville à ne pas délaisser le vaccin Janssen, dont l'unique dose "présente un intérêt sur le plan de la rapidité". Le taux d'utilisation de ce vaccin plafonne à 23%, contre 86% pour Pfizer, 84% pour Moderna et même 68% pour AstraZeneca (incluant les dons à Covax). Pour ce vaccin, le volume de commandes est aujourd'hui "très limité", correspondant quasi exclusivement aux secondes injections. A tel point que sur les 2.6 millions de doses qui seront livrées cette semaine, il est d'ores et déjà question d'en donner 1.8 million au programme Covax.