Déjà condamné au pénal pour agression sexuelle, un médecin généraliste radié par l'Ordre
Reconnu coupable d'agression sexuelle sur une patiente par le tribunal correctionnel de La Roche-sur-Yon il y a deux ans, un médecin généraliste vient d'être radié l'Ordre.
L'agression a été commise le 8 novembre 2016. Alors qu'elle se rendait chez son généraliste pour "des douleurs au bas-ventre", une patiente a subi une agression sexuelle : "des caresses non consenties" au niveau de son clitoris. La patiente avait refusé que son médecin procède à un examen gynécologique une première fois, rappelle actu.fr. Ce dernier l'avait donc envoyée chez un spécialiste qui, concluant à "des douleurs intestinales", l'avait à son tour redirigée vers le généraliste.
Lors de ce second rendez-vous, le généraliste lui avait demandé "d'enlever le bas et de s'allonger" sur la table d'examen, en dépit de l’opposition qu’elle lui avait signifiée la première fois, souligne le média. Le praticien, âgé d'une soixantaine d'années, avait alors procédé à "un massage du clitoris d'une bonne minute", selon la patiente qui n'avait alors pas osé faire de remarque "car il était médecin". Elle avait porté plainte par la suite.
Le médecin avait finalement été condamné par le tribunal correctionnel de La Roche-sur-Yon le 21 juillet 2022 à trois ans de prison avec sursis et à une interdiction définitive d'exercer. Pour sa défense, il avait indiqué avoir "juste effleuré" le clitoris de la patiente. Et avait ajouté qu'il avait eu du mal à "trouver l'entrée du vagin", la patiente étant "mal positionnée" sur la table d'examen, selon ses dires. Une défense qui avait été fragilisée par un enregistrement réalisé à son insu deux jours plus tard, lors d'une conversation avec le mari de la plaignante.
Mi-février, le Conseil national de l'Ordre des médecins (Cnom) a demandé à la chambre disciplinaire de première instance de l'Ordre des Pays de la Loire de prononcer une sanction "à la hauteur des manquements commis". L'instance vient de rendre publique sa décision, en date du 4 avril, de radier le généraliste. Celle-ci a considéré que le praticien, du fait de ses agissements, avait "méconnu ses obligations déontologiques".
[avec actu.fr]
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