épilation laser

"Brûlures sévères" après une épilation laser, dérive commerciale : une médecin esthétique jugée par l'Ordre

Le conseil de l’ordre des médecins de la Loire-Atlantique s’est associé à la plainte d'une patiente sévèrement brulée après une séance d'épilation définitive. Il est reproché à cette médecin "morphologue" et "anti-âge" un "défaut de soins consciencieux" et une "supervision insuffisante" de l’infirmière qui a procédé à l’épilation laser. 

19/06/2025 Par Sandy Bonin
Déontologie
épilation laser

Une médecin "morphologue" et "anti-âge", exerçant notamment dans une clinique de La Baule, a comparu mercredi 11 juin devant la chambre disciplinaire de l’ordre régional des médecins des Pays-de-la-Loire dans le cadre de deux procédures bien distinctes.

La première est issue d'une plainte du CDOM de la Marne, à laquelle s'est associé le CDOM de Loire-Atlantique. Plusieurs griefs sont reprochés à la praticienne : une multiplicité des lieux d'exercice, très éloignés les uns des autres (Rennes, Dijon, Reims...) et une activité "intense" avec de nombreux déplacements, de nature à "compromettre les soins" à administrer à ses patients "en cas d’urgence" ; son remplacement par "un médecin non thésé". Il lui est également reproché d'exercer dans une clinique pratiquant "des ristournes" sur "les réseaux sociaux", en invitant les clientes à "venir seule ou en duo" pour échanger "autour d’un cocktail".

La médecin fait par ailleurs l'objet d'une seconde procédure, suite à la plainte d’une patiente qui a ressenti des "douleurs importantes" après sa seule et unique séance d’épilation laser. Les "brûlures sévères" lui ont valu cinq jours d’incapacité totale de travail (ITT). Le conseil de l’ordre des médecins de la Loire-Atlantique s’est là encore associé à la plainte de la patiente pour ce "défaut de soins consciencieux", lui reprochant une "supervision insuffisante" de l’infirmière qui a procédé à l’épilation laser. Si la praticienne entend assumer sa responsabilité "civile" en faisant jouer ses assurances pour indemniser sa patiente, elle a réfuté toute faute "disciplinaire", arguant qu'elle était dans le bureau à coté et que l'infirmière n'est pas venue la chercher.

La chambre disciplinaire de l’ordre régional des médecins des Pays-de-la-Loire a mis ses deux décisions en délibéré et devrait les rendre sous quatre à cinq semaines. 

[Avec actu.fr

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Claire FAUCHERY

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