"Ozempic face" : avec les AGPL-1, le marché de la médecine esthétique se frotte les mains

Réunis la semaine dernière à Paris pour le 26e congrès de l'Imcas, les experts mondiaux de la médecine et de la chirurgie esthétique chiffrent à deux milliards d'euros le marché potentiel des soins esthétiques consécutifs à un traitement par AGPL-1. 

04/02/2025 Par Aveline Marques
Médecine esthétique

Aux Etats-Unis, où les AGPL-1 sont devenus un phénomène de société, on parle d'"Ozempic face" ou d'"Ozempic butt". Ces termes désignent les effets sur le visage et sur le corps engendrés par la perte de poids rapide due à ces traitements, pris parfois en dehors de toute pathologie : affaissement de certaines parties du corps tandis que des poches de graisse persistent ailleurs, et surtout une lipoatrophie faciale qui accentue les signes du vieillissement.

Flairant le filon, 70% des centres et professionnels dispensant des soins esthétiques aux Etats-Unis proposent en parallèle des analogues du GPL-1. "C'est un moyen pour eux de récupérer des clients", nous explique un expert du secteur en marge du congrès de l'Imcas (International Master Course on Aging Science), qui a rassemblé à Paris plus de 19 000 professionnels de la médecine et de la chirurgie esthétique en provenance du monde entier, du 30 janvier au 1er février dernier.

 

Une manne de deux milliards de dollars

Alors que le marché de l'esthétique médicale pèse aujourd'hui 23 milliards de dollars et devrait connaître une croissance de 7% par an d'ici à 2029, les traitements esthétiques consécutifs aux AGPL-1 (notamment des injections de comblement) pourraient représenter à eux seuls une manne de deux milliards de dollars, a chiffré une étude menée par Boston Consulting Group, présentée à la presse jeudi 30 janvier.

Pour l'heure, la tendance ne gagne pas la France. Face au risque de mésusage et aux tensions d'approvisionnement générées par une forte demande mondiale, les autorités françaises ont posé un cadre beaucoup plus restrictif qu'aux Etats-Unis. Si les AGPL-1 sont indiqués dans le traitement du diabète de type 2 insuffisamment contrôlé et dans l'obésité, Wegovy (sémaglutide) n'est pas encore inscrit au remboursement. La Cnam vient d'ailleurs de mettre en place un dispositif d'accompagnement à la prescription des AGPL-1, permettant aux médecins de mieux se conformer aux indications thérapeutiques de remboursement.  

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10 débatteurs en ligne10 en ligne
Photo de profil de Georges Fichet
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Médecins (CNOM)
il y a 5 heures
"La Cnam vient d'ailleurs de mettre en place un dispositif d'accompagnement à la prescription des AGPL-1, permettant aux médecins de mieux se conformer aux indications thérapeutiques de rembourse
Photo de profil de Thierry Martin
268 points
Débatteur Renommé
Anesthésie-réanimation
il y a 4 heures
si les "autorités" interdisent la prescription , des equivalents seront en vente sur le net ...... et sans aucune evaluation medicale !!
 
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