"Une attaque frontale contre notre système de santé" : les syndicats de l'AP-HP appellent à préparer une grève
Opposés au plan d'économies de Bayrou sur la santé, les syndicats CGT, FO, CFTC, Unsa appellent à préparer la mobilisation et la grève dans toute l'Assistance publique – hôpitaux de Paris (AP-HP).
Ils veulent organiser la "riposte". Dans un communiqué de presse diffusé ce vendredi 8 août, les syndicats CGT, FO, CFTC, Unsa appellent à organiser des assemblées générales "dans tous les services, bureaux et ateliers" à partir du 25 août pour préparer "la grève unie de toute l'AP-HP". Ils protestent notamment contre le plan de redressement présenté mi-juillet par le Premier ministre et qui prévoit près de 44 milliards d'euros d'économies sur le budget 2026. Ce plan touche le secteur de la santé à hauteur de 5 milliards d'euros.
Le plan Bayrou est "une attaque frontale contre notre système de santé et contre tous les travailleurs", dénoncent les syndicats de l'AP-HP qui pointent plusieurs mesures envisagées par l'exécutif pour réaliser des économies, dont l'"augmentation de la franchise médicale". François Bayrou a en effet évoqué mi-juillet le doublement du plafond des franchises, de 50 à 100 euros par assuré et par an. Selon Les Echos, le montant unitaire des franchises médicales et participations forfaitaires devrait lui aussi doubler dès 2026.
Selon le quotidien, qui a pu consulter plusieurs projets de décrets, "la franchise sur les médicaments devrait ainsi passer de 1 à 2 euros par boîte début 2026", "et le forfait de 2 euros par consultation chez le généraliste devrait grimper à 4 euros".
Ce plan fragilise en outre la Sécurité sociale, qui est "notre bien commun", fustigent les syndicats, qui s'opposent aussi à la suppression des deux jours fériés envisagée par le Gouvernement.
L'intersyndicale met également en avant une dégradation "sans précédent" des conditions de travail au sein de l'AP-HP : "non-respect des plannings imposés dans les services", "difficultés croissantes à faire reconnaître les accidents du travail", "mise en place de plannings 'de jours' avec obligation de faire 3 mois de nuit", etc. "Toutes ces mesures sont imposées au nom d’un prétendu déficit de 460 millions d'euros affiché par la direction de l’AP-HP", écrivent les syndicats.
Le plan d'économies de Bayrou "vient aggraver cette casse", alertent les syndicats qui réclament son "retrait total".
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