Dette : Bayrou annonce 5 milliards d'euros d'économies sur la santé
Le Premier ministre a présenté, ce mardi 15 juillet, son plan pour réaliser près de 44 milliards d'euros d'économies sur le budget 2026. La santé est l'un des principaux domaines concernés par ces mesures.
Alors que la dette publique s'alourdit de "5000 euros par seconde", François Bayrou a présenté ce mardi 15 juillet ses mesures pour réaliser 43.8 milliards d'euros d'économies dès 2026. La santé, sujet majeur pour les Français, n'échappera pas à l'effort budgétaire souhaité par le Gouvernement. Si "nous pouvons être fiers de notre système de santé", "nous devons aussi être conscients que, si nous ne faisons rien, la dérive automatique [des finances] [va] nous conduire à des déséquilibres que nous ne pouvons pas supporter", a avancé le Premier ministre.
Si les dépenses de santé augmenteront naturellement de 10 milliards d'euros l'année prochaine, François Bayrou souhaite limiter "de moitié" la hausse dans le budget, soit une économie de 5 milliards d'euros. Pour cela, le chef du Gouvernement a avancé plusieurs mesures, visant notamment à "responsabiliser les patients", dont les contours sont encore flous.
Parmi elles : le doublement du plafond des franchises, de 50 à 100 euros par assuré et par an, a glissé le Premier ministre. Celles-ci seront payées "au comptoir pour être plus visible, pour aider chacun à mieux économiser", a précisé la ministre de la Santé Catherine Vautrin. "La notion de 'c'est gratuit, j'y ai le droit' est mortifère", a déclaré la ministre.
Autre mesure envisagée : revoir le statut des affectations longues durées (ALD), qui concernent 20% des Français. "Nous allons engager une réforme en profondeur de prise en charge de ces affections avec, dès 2026, une mesure visant à sortir du remboursement à 100 % des médicaments qui sont sans lien avec les affections déclarées", a déclaré François Bayrou ce mardi, précisant également vouloir pousser pour la sortie "du statut d'ALD quand l'état de santé [du patient] ne le justifie plus".
Arrêts de travail, fraudes…
Par ailleurs, le Premier ministre a appelé à une plus grande "efficacité" des hôpitaux, incitant à davantage de mutualisations. Autre souhait avancé par le chef du Gouvernement pour réduire les dépenses : favoriser la réutilisation de certains dispositifs médicaux (fauteuils roulants, cannes anglaises…).
Concernant les arrêts de travail, le Gouvernement souhaite, là aussi, réduire les dépenses. Il a notamment appelé à ce que le passage devant le médecin du travail – spécialité qui compte trop peu de praticiens sur le territoire - en cas d'arrêt d'au moins 30 jours ne soit plus obligatoire. "A l'exception des maladies professionnelles et des accidents du travail, c'est le médecin généraliste ou spécialiste qui déterminera la possibilité de reprise du travail", a déclaré François Bayrou.
Enfin, le Premier ministre a annoncé qu'un projet de loi pour lutter contre la fraude fiscale et sociale – notamment "à la dépense de santé" – sera déposé à l'automne.
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