Le Gouvernement envisage de doubler les franchises médicales
La franchise sur les médicaments devrait passer de 1 à 2 euros par boîte, selon un projet de décret. Le Gouvernement entend également doubler la participation forfaitaire appliquée aux consultations médicales, qui passerait alors de 2 à 4 euros.
"Responsabiliser les patients" : C'est l'ambition qu'a formulée le Premier ministre, à la mi-juillet, en présentant son plan d'économies touchant la santé à hauteur de 5 milliards d'euros. A cette occasion, François Bayrou avait exposé plusieurs mesures largement décriées par les associations de patients. Notamment le doublement du plafond des franchises médicales, de 50 à 100 euros par assuré et par an. Celles-ci seront payées "au comptoir pour être plus visibles, pour aider chacun à mieux économiser", avait alors précisé la ministre du Travail et de la Santé, Catherine Vautrin.
Selon nos confrères des Echos, l'exécutif envisage d'aller plus loin pour générer des économies, en doublant également le montant unitaire des franchises médicales et participations forfaitaires. Le journal a en effet pu consulter plusieurs projets de décret, transmis pour avis aux caisses de Sécurité sociale ce mercredi 6 août. "La franchise sur les médicaments devrait ainsi passer de 1 à 2 euros par boîte début 2026", écrit le quotidien, "et le forfait de 2 euros par consultation chez le généraliste devrait grimper à 4 euros".
Selon BFM Business, qui s'est également procuré les projets de décrets, le Gouvernement n'exclut pas, par ailleurs, de porter à 5 euros le montant de la participation forfaitaire sur les consultations médicales et examens radiologiques ou analyses de biologie médicales. Dans les textes, il est en effet écrit que celle-ci "ne peut, sans être inférieur à 4 euros, excéder 5 euros", rapporte la chaîne de télévision.
Par ce biais, l'exécutif veut faire "prendre conscience à tout le monde que la santé n'a pas de prix mais elle a un coût", a expliqué le ministre chargé de la Santé et de l'Accès aux soins, Yannick Neuder, ce jeudi 7 août dans la Matinale de TF1. L'idée n'est pas de "stigmatiser les malades, parce qu'on ne choisit pas d'être malade", s'est aussitôt défendu le ministre, ajoutant que ces franchises ne s'appliquent pas aux femmes enceintes, aux mineurs, "aux personnes avec [des] revenus modestes, avec notamment la C2S".
"Toutes ces mesures seront à discuter au Parlement, c'est le Parlement qui décide au final", a conclu Yannick Neuder.
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