Victime d'insultes racistes et de menaces, une médecin de garde porte plainte
Une médecin libérale de Cholet (Maine-et-Loire) exerçant à la maison médicale de garde a été la cible d'insultes à caractère raciste et d'agressions verbales lundi 18 août. Choquée, elle ne souhaite plus effectuer de gardes dans ces conditions.
"Elle a eu très peur", rapporte la Dre Sophie Choplin, présidente de l'Amicale des omnipraticiens du Choletais (Amoc). L'association gère la maison médicale de garde (MMG), située sur le site de l'hôpital de Cholet, où une médecin a été agressée lundi 18 août. Ce soir-là, la praticienne recevait les patients dans l'ordre établi par l'agenda – depuis le mois de juin, la structure ne fonctionne plus que sur rendez-vous – quand un homme l'a prise à partie.
Venu accompagner sa femme, qui n'avait pas pris rendez-vous, l'individu est agacé par le temps d'attente. Il "s'est mis à l'invectiver avec une agressivité croissante. Les personnes qui étaient en salle d'attente ont confirmé le caractère raciste des insultes proférées. Le ton est monté très vite jusqu'à des menaces physiques", indique Sophie Choplin à nos confrères du Courrier de l'Ouest. L'homme finit par quitter les lieux avant de revenir. "Ma collègue l'a vu regarder par les fenêtres. Elle a eu très peur."
Choquée et craignant d'être agressée physiquement, la médecin a prévenu la sécurité de l'hôpital, qui l'a raccompagnée à la fin de sa garde. Elle a déposé plainte dans la foulée. Une enquête a été ouverte, selon Le Courrier de l'Ouest. La praticienne ne souhaite plus assurer de gardes "dans ces conditions", précise la présidente de l'Amoc.
L'Amicale des omnipraticiens du Choletais appelle à une "prise de conscience urgente" alors que "des faits similaires" ont été signalés par d'autres médecins du territoire. "Nous avons peur de l'escalade", redoute Sophie Choplin. "Nous sommes 60 médecins libéraux volontaires à tourner sur la maison médicale de garde, mais après ces faits, deux ont déjà démissionné du planning", regrette-t-elle.
"Il faut faire quelque chose car le sentiment d'insécurité est réel", insiste la présidente. L'association plaide pour la présence d'un agent de sécurité en permanence, "ou une secrétaire qui filtre les entrées".
[avec Le Courrier de l'Ouest]
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