Manifestation des soignants libéraux, ce mardi 1er juillet 2025, à Paris. Crédit photo : Louise Claereboudt
Les soignants libéraux dans la rue face à la "trahison" du Gouvernement
Plusieurs centaines de médecins, kinés, pharmaciens, dentistes, sages-femmes ou encore infirmières, se sont réunis, ce mardi 1er juillet, esplanade des Invalides à Paris, pour dénoncer les mesures d'économies prises par le Gouvernement au détriment des soignants libéraux. Une délégation a été reçue par le ministère de la Santé.
Manifestation des soignants libéraux, ce mardi 1er juillet 2025, à Paris. Crédit photo : Louise Claereboudt
Le thermomètre à 40°C n'aura pas eu raison de leur mobilisation. Médecins, pharmaciens, kinés, sages-femmes… Ils étaient plusieurs centaines à braver la canicule, ce mardi 1er juillet, pour dénoncer les mesures d'économies prises ces derniers jours par le Gouvernement. À l'appel du collectif #SoignantsTrahis, rassemblant 14 organisations représentatives des professionnels de santé libéraux, les manifestants se sont donné rendez-vous en fin de matinée sur l'esplanade des Invalides, à Paris, avant de marcher jusqu'au ministère de la Santé, où une délégation a été reçue aux alentours de 14 heures.
Malgré la bonne humeur ambiante, les nombreux chapeaux de paille vissés sur les têtes des manifestants et les ballons de baudruche rouges accrochés aux stands plantés sous les arbres de l'esplanade des Invalides pour l'occasion, l'heure n'était pas vraiment à la fête ce mardi. En cause : l'alerte émise sur un risque de dérapage de l'Objectif national de dépenses d'assurance maladie (Ondam) 2025 qui a provoqué, dans la foulée, le report au 1er janvier 2026 des revalorisations tarifaires conventionnelles initialement prévues pour le 1er juillet.
Si trois professions sont directement touchées par cette décision (médecins spécialistes, dentistes et kinés), les pharmaciens protestent, eux, contre l'abaissement prochain du plafond des remises génériques. Actuellement fixé à 40%, il devrait être divisé par deux selon un projet gouvernemental. En plus de cette mobilisation, les syndicats ont appelé à une grève des gardes sur l'ensemble du territoire à compter de ce mardi.
D'autres professions, comme les infirmières, ont souhaité s'associer à ce mouvement interprofessionnel. Car si elles ont récemment obtenu de grandes avancées avec le vote d'une loi "historique", l'ouverture prochaine de négociations conventionnelles avec l'Assurance maladie ne présage rien de bon, compte tenu du contexte budgétaire critique. Se sont également mobilisés les sages-femmes, ambulanciers, orthoptistes ou encore audioprothésistes, moins nombreux dans le cortège ce mardi.
Sous un soleil de plomb, les manifestants ont crié à la trahison et à la "rupture" du pacte conventionnel liant l'Assurance maladie et les professionnels de santé libéraux. Ils refusent, en outre, d'être les "boucs-émissaires" de l'envolée des dépenses de santé. "Soignants trahis, soignants trahis, soignants trahis", ont-ils lancé en chœur dans les rues de la capitale.
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