Les dépenses de soins courants des médecins généralistes en hausse en 2024
La consommation de soins courants des médecins généralistes en cabinet libéral s’est élevée à 10,7 milliards d’euros en 2024, en hausse de +4.2% en raison de la revalorisation des tarifs de consultation du fait du règlement arbitral, en novembre 2023.
La consommation de soins courants des médecins généralistes en ville s’élève, en 2024, à 11,3 milliards d’euros, soit 4,4 % de la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM), rapporte la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) du ministère de la Santé, dans une publication du 29 septembre.
Les soins assurés par les médecins généralistes en cabinet libéral (95 % du total) affichent une dynamique nettement plus soutenue en 2024 (+4,2 %) qu’en 2023 (+0,6 %), pour s’établir à 10,7 milliards d’euros. Le volume de soins diminue depuis 2022 (-0,8 % en 2024, après -0,7 % en 2023), de même que le "nombre de rencontres entre des patients et des médecins généralistes" (-2.4% en 2024), relève la Drees.
La croissance des soins courants des médecins généralistes en 2024 s’explique donc essentiellement par l’accélération des prix des honoraires (+4,9 %, après +1,4 % en 2023 et +0,5 % en 2022), du fait de la hausse du tarif de la consultation (+1.5 euro) à partir du 1er novembre 2023, en lien avec le règlement arbitral. Le passage du tarif à 30 euros au 22 décembre 2024, suite à la signature de la convention, n'a eu qu'un "effet marginal sur les dépenses" l'an dernier d'après la Drees.
Les honoraires versés au titre de la consultation (hors téléconsultation) et des visites constituent encore la plus grande part de la consommation de soins (70 % en 2024). Viennent ensuite les contrats et forfaits (19 %), les actes techniques (6 %), les prises en charge de cotisations (4 %) et les téléconsultations (1 %).
Premier poste de rémunération des médecins généralistes, le forfait patientèle médecin traitant s’établit à 928 millions d’euros en 2024 (contre 948 millions en 2023), tandis que la Rosp représente 693 millions d'euros; la permanence des soins ambulatoires, 181 millions d'euros; l'aide à l'embauche d'assistants médicaux, 78 millions d'euros ; et le service d'accès aux soins (SAS), 32 millions d'euros.
Les dépenses associées à la médecine à expertise particulière accentuent leur baisse (-10,6 % en 2024, après -7,5 % en 2023). Elles s’élèvent à 455 millions d’euros pour les médecins à expertise particulière exclusive, et 156 millions d’euros pour ceux ayant un mode d’expertise non exclusif.
En 2024, la Sécurité sociale finance 77,8 % de la consommation de soins de médecine générale, l’État (via l'AME, notamment), 0,3 % et les organismes complémentaires, 15,5 %. Les 6,4 % restants (soit 681 millions d’euros en 2024) sont payés directement par les ménages. Ce reste à charge a augmenté du fait du doublement de la participation forfaitaire sur les consultations et actes médicaux à partir du 15 mai 2024.
En 2024, la dépense de soins courants des autres médecins spécialistes en cabinet libéral, s’élève à 11,4 milliards d’euros (11,8 milliards avec les centres de santé). Elle augmente de nouveau de façon soutenue (+5,0 %) en 2024, avec le volume de soins consommés (+3,5 %), et dans un contexte de stabilisation de la hausse des prix. La part des dépassements pratiqués par les médecins spécialistes libéraux reste "relativement stable" depuis 2021, note la Drees : en 2024, elle représente 31.4% des honoraires. En revanche, le reste à charge des ménages continue d'augmenter, atteignant 12.6% de ces soins.
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