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87% des médecins généralistes redoutent un arrêt de travail long

Maintien de leur rémunération, continuité de l'activité, accès à un soutien psychologique… D'après une étude commanditée par Swiss Life France, 83% des médecins généralistes jugent leur couverture "insuffisante" en cas d'arrêt de travail. 

28/08/2025 Par Aveline Marques
Arrêt de travail
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Les cordonniers sont les plus mal chaussés. D'après cette étude OpinionWay pour Swiss Life France sur la "vulnérabilité des travailleurs non-salariés"*, 92% des médecins généralistes jugent la protection sociale dont ils bénéficient inférieures à celle des salariés. Ils sont ainsi 83% à juger leur couverture insuffisante en cas d'arrêt de travail. Le maintien de la rémunération (61%), la continuité de l'activité (63%), l'accès à un accompagnement psychologique (56%) et la protection de la famille (51%) sont perçus comme des points faibles.

Si les médecins libéraux bénéficient depuis peu d'indemnités journalières entre le 4e et le 91e jour d'arrêt de travail, "la peur de devoir s'arrêter longtemps" est encore plus marquée chez les généralistes (87%) que chez les dirigeants de très petites entreprises et les autres indépendants (79%). Ce sentiment de fragilité implique pour 55% d'entre eux d'éviter "certaines activités qu'ils jugent risquées afin de prévenir ou limiter les arrêts de travail". 

Leur couverture en cas d'invalidité et de décès est également jugée insuffisante par les généralistes (86% et 83%, respectivement). Si 79% des médecins considèrent que ces sujets sont "compliqués à maitriser", les contrats de préyoyance sont néanmoins "largement adoptés" par ces derniers (78%).

Enfin, l'étude révèle que 81% des généralistes redoutent la perte de revenus que représentera leur passage à la retraite, 60% des praticiens répondants ayant souscrits à un contrat de retraite supplémentaire. 

*Echantillon représentatif de 205 médecins généralistes 

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Dermatologie et vénérologie
il y a 3 mois
Dermatologue libéral et hospitalier j’ai vécu les 31 années de mon exercice avec l’impression « qu’un rouleau compresseur me suivait au grand galop et menaçait à tout moment de me happer les basques ». L’exercice libéral est une entité très particulière qui ne m’a guère permis de ce fait de prendre plus de 8 j de congé d’affilée pendant toutes ces années, car chaque jour chômé devient un jour comptable négatif. Et ma petite rétribution hospitalière fixe ne faisait pas le poids. Â 56 ans aux deux tiers de mon parcours, je suis tombé malade et j’ai du m’arrêter 6 semaines pour une intervention chirurgicale lourde et des suites fatigantes. Heureusement j’avais contracté une assurance « perte d’exploitation « complémentaire, car en libéral quand on s’arrête, chaque jour est effectivement non seulement un jour où on ne gagne rien, mais il devient en plus un jour comptable franchement négatif. Et ça a tout juste suffi à compenser le manque à gagner. Une situation très très différente de celle de la rétribution hospitalière continue et assurée perçue par mes collègues restés à 100 % hospitaliers ou hospitalo-universitaire. Protégez-vous en pensez-y ! croyez en l’expérience du vieux singe.
 
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