Les médecins confinés renvoyés dans leurs cabinets par l’ARS avant la fin des 14 jours

03/03/2020 Par S. B.

Confiné à son domicile depuis mercredi 26 février, le Dr Pallud qui s'est récemment confié à Egora sur les conditions de sa mise en quarantaine vient finalement d'être autorisé à reprendre le travail une semaine plus tôt que prévu. Depuis le 1er mars, l'ARS Rhône-Alpes a estimé que les professionnels de santé asymptomatiques sont autorisés à exercer malgré le contact avec des patients infectés. "Un médecin de l'ARS m'a appelé dimanche pour m'expliquer que les règles ont changé. Ils se sont rendu compte qu'en cette période, il vaut mieux que les médecins soient dans leur cabinet", témoigne pour Egora le Dr Didier Pallud, médecin généraliste à Sillingy, à une dizaine de kilomètres d'Annecy.

Placé en quatorzaine depuis le mercredi 26 février, le Dr Pallud avait reçu le vendredi 21 février un patient qui s'était révélé quelques jours plus tard être porteur du coronavirus. Depuis il a appris avoir consulté un second patient infecté le mercredi 26 février, juste avant sa mise à l'isolement. "Avec ce second patient, ma mise en quatorzaine aurait dû être repoussée du 6 au 11 mars. Finalement je reprends demain", commente le généraliste heureux de venir à bout d'une période qui lui a semblée infinie. En guise de justification l'ARS a indiqué au médecin dans un mail, qu'Egora a pu consulter, avoir établi de nouvelles recommandations en date du 1er mars. "La balance bénéfices/risques pour la santé publique étant défavorable (risque majeur pour la continuité d'activité des services), les professionnels de santé classés comme sujet asymptomatiques à risque faible, modéré ou élevé d'un cas confirmé de Covid-19 peuvent poursuivre leur activité. Dans ce cas, ceux-ci doivent se signaler auprès de la direction générale et de l'EOH [équipe opérationnelle d'hygiène NDLR] de leur établissement, porter un masque chirurgical en permanence et le changer régulièrement et s'auto-surveiller (prise de température deux fois par jour et identification de tout symptôme). En cas de symptômes, même de faible intensité, l'éviction professionnelle doit être immédiate et un prélèvement à visée diagnostique doit être réalisé rapidement et prioritairement", écrit l'Agence.

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