C’est une petite case supplémentaire qui a été rajoutée sur la page d'accueil du site, en rouge. Sur le très controversé site arretmaladie.fr, l’utilisateur a désormais le choix entre une consultation “sans besoin de se déplacer”, avec un acte médical “valide” pour 25 euros et… une téléconsultation intitulée “quarantaine (COVID-19)” pour 0 euro !
Lorsqu’il clique pour en savoir plus, l’utilisateur tombe sur un “questionnaire pour préparer une téléconsultation gratuite” et pour “obtenir un arrêt maladie gratuit en ligne pour la quarantaine concernant Covid-19”. L’arrêt, précise le site, est de maximum 14 jours. Particularité, la téléconsultation a lieu via la messagerie instantanée...
Whatsapp, directement en vidéo.
Avant de remplir le questionnaire, il est conseillé de consulter les “informations officielles”, un lien renvoyant directement vers un document du ministère de la Santé. Le site précise également que si le patient n’a pas de thermomètre pour la fièvre et de masque respiratoire, il leur sera envoyé “gratuitement”. Ce service est “gratuit pour vous et votre Assurance maladie”, indique-t-il. Tout comme pour son option d’arrêt maladie initial, la plateforme demande au patient de remplir un questionnaire. La première question demande si une visite en Chine a eu lieu au cours des 14 derniers jours. Il demande ensuite si la fièvre est supérieure à 38,5, si le patient à une sensation de fièvre, des difficultés à respirer, une toux sèche, grasse, des maux de têtes, des frissons, diarrhées ou encore douleurs au ventre. A noter que tous les symptômes se rapprochant du coronavirus sont signalés par la mention “Covid-19”, comme le montre la capture d’écran ci-dessous.
Il est enfin demandé aux patients s’il existe un risque...
de contamination du fait de leur activité professionnelle. Ils sont ensuite invités à remplir leurs coordonnées : numéro de sécurité sociale, mail, numéro de téléphone portable, pour être contactés par WhatsApp. Question de sécurité, le site assure qu’il s’engage à “protéger et respecter la vie privée”. “Nous n'utilisons vos données personnelles que pour vous fournir les produits et services demandés. Pour protéger vos données de santé, WhatsApp ne peut être utilisé que pour les chats vidéo en direct (cryptées de bout en bout) sur les smartphones”, précise-t-il. Agnès Buzyn voulait faire fermer le site Au coeur de nombreuses polémiques dès son lancement, début janvier, le site avait dû corriger des informations “mensongères”. Il proposait, en effet, de payer 25 euros contre l’envoi d’un arrêt maladie “rapide et fiable” sans avoir besoin de se déplacer jusqu’à un cabinet médical et de consulter un médecin. Son fondateur avait été contraint de préciser, de manière claire, que cette consultation n’était pas prise en charge par l’Assurance maladie.
Ministre de la Santé à l’époque, Agnès Buzyn avait déclaré vouloir faire fermer la plateforme en dénonçant “une marchandisation de la médecine” : “On voit que c’est un site marchant, on voit la philosophie qui est derrière (...) C’est une forme de marchandisation de la médecine, une forme de consumérisme et ce n’est pas la façon dont aujourd’hui j’imagine la médecine”, avait-elle déclaré au micro de France Info.
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