danger

"Mon soutien psy" : l'accès direct aux psychologues est dangereux, alerte le Syndicat des psychiatres

Le Syndicat des psychiatres français s'oppose, dans un communiqué, à l'assouplissement du dispositif "Mon soutien psy" annoncé par Gabriel Attal. A partir de juin, il ne sera plus nécessaire de passer par un généraliste pour bénéficier de séances chez le psychologue prises en charge par l'Assurance maladie, en cas de souffrance psychique légère ou modérée. Or, relèvent les psychiatres, "c'est à la médecine d'évaluer les risques".

24/04/2024 Par Aveline Marques
Psychiatrie
danger

A compter du mois de juin, conformément au souhait du Premier ministre, les jeunes et adultes en souffrance psychique légère à modérée pourront bénéficier de 12 séances (contre 8 actuellement) chez le psychologue, prises en charge par l'Assurance maladie par année calendaire. L'accès à un psychologue conventionné et partenaire du dispositif "Mon soutien psy" ne requerra plus d'être orienté par un médecin généraliste, comme c'est le cas actuellement.

Mais pour le Syndicat des psychiatres français, ces annonces gouvernementales -en particulier l'accès direct - sont "dramatiques et dangereuses". "Dramatiques", car "en contradiction absolue avec la pluriprofessionnalité" qui nécessite d'être construite sur les territoires. "Dangereuses", "surtout", "au regard de la sévérité des risques suicidaires, des troubles aigus du comportement" ou encore "d'addictions graves", qui "appartiennent au champ médical". Le médecin doit "évaluer ces risques et organiser le parcours de soins pertinent", souligne le communiqué daté du 15 avril.

"Au moment où les urgences croulent sous les problématiques adolescentes, les tentatives de suicide, les troubles du comportement, méconnaître le rôle de régulateur et d'organisateur du médecin constitue une aggravation majeure du risque", pointe le syndicat.
 

Comptez vous fermer vos cabinets entre le 5 et le 15 janvier?

Claire FAUCHERY

Claire FAUCHERY

Oui

Oui et il nous faut un mouvement fort, restons unis pour l'avenir de la profession, le devenir des plus jeunes qui ne s'installero... Lire plus

Photo de profil de Colette  Mantel
33 points
Autre spécialité médicale
il y a 2 ans
Avant d’être médecin, j’étais psychologue et psychothérapeute (je le suis toujours, je n’ai pas perdu mes titres). Nos formations n’ont rien à voir entre la médecine et la psychologie. Sauf qu’en psychologie on nous apprend aussi la psychopathologie, la pharmacologie, etc. Je n’ai rien appris de très nouveau en faisant médecine durant mon deuxième cycle. Alors la « colère » des psychiatres, je ne la comprends pas. Je pensais qu’on était des professions censées travailler main dans la main et pas en rivalité. Or si. À en croire certains psychiatres, on serait juste des techniciens, si ce n’est pas leur larbin. Une sorte de mépris de classe mal digéré. Pis, on serait juste incompétents. Faire médecine m’a apporté plein de choses mais clairement ce n’est pas là que j’ai appris à écouter les patients. J’ai aussi appris à orienter vers les psychiatres chaque fois que j’ai un doute / que c’est nécessaire. Mais parfois on est aussi la porte d’entrée des gens parce qu’on fait moins peur. Est-ce un mal ? C’est vraiment prendre les psychologues pour des cons Et se croire au-dessus de tous et toutes. Et oui, il y a confusion des différents psys. Mais elle est loin d’être entretenue par les psychologues.
Photo de profil de Dom B
952 points
Débatteur Passionné
Médecine générale
il y a 2 ans
Nos dirigeants font tout pour aggraver la confusion et s'étonnent ensuite que les personnes en souffrance s'égarent .... Ensuite, l'état devra gérer le S.O.S de la mivilude qui réclamera plus de moyens. Comment un état ne se rend il pas compte qu'il a tout à perdre à stimuler le mépris pour des profils professionnels pour lesquels sa propre valeur est engagée par le biais du doctorat " d'état " qu'il leur octroie et leur valide ??? Nos dirigeants seraient-ils tout simplement devenus plus communiquants carriéristes qu'hommes au service de l'état .....
Photo de profil de Claude SALMON
1,2 k points
Débatteur Passionné
Médecine générale
il y a 2 ans
Le mot "psy" est tellement galvaudé qu'un amalgame total est fait par les patients (et la population en général) entre psychiatre, psychologue psychothérapeute, psychanalyste. et autres psy. Beaucoup de professionnels non psychiatres concourent largement à entretenir cette confusion d'autant que le recours au "psy" se demande quasi systématiquement pour le moindre mal- être individuel ou collectif dans une population qui est en grande demande d'assistanat et ne sait plus s'assumer
 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Pédiatrie
Moins de médecins, moins de moyens, mais toujours plus de besoins : le cri d'alerte des professionnels de la...
06/11/2025
14
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS renommées "communauté France santé" : Stéphanie Rist explique l'enjeu
07/11/2025
12
Podcast Histoire
"Elle était disposée à marcher sur le corps de ceux qui auraient voulu lui barrer la route" : le combat de la...
20/10/2025
0
Portrait Portrait
"La médecine, ça a été mon étoile du berger" : violentée par son père, la Pre Céline Gréco se bat pour les...
03/10/2025
6
Reportage Hôpital
"A l'hôpital, on n'a plus de lieux fédérateurs" : à Paris, une soirée pour renouer avec l'esprit de la salle...
14/10/2025
8
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
2