
Les doyens ne veulent pas former les étudiants en médecine à l'aide à mourir
Alors que les débats se poursuivent à l'Assemblée nationale sur deux propositions de loi relatives à la fin de vie, la Conférence des doyennes et des doyens de facultés de médecine (CDD) fixe ses lignes rouges : oui au développement de la formation en soins palliatifs et à l'éthique, non à l'introduction d'enseignements obligatoires sur la pratique de "l'aide active à mourir".

"La CDD est opposée à l’introduction d’enseignements obligatoires sur la pratique de l’aide active à mourir dans les programmes de formation médicale initiale ou continue", indique un communiqué, diffusé ce mercredi 14 mai. Les doyennes et doyens se positionnent en revanche en faveur du "renforcement" de la formation initiale et continue des médecins aux soins palliatifs et à l'accompagnement de fin de vie, ainsi qu'à l'éthique médicale.
"Cette approche vise à favoriser une réflexion critique et pluriprofessionnelle sur les enjeux complexes de la fin de vie, permettant aux futurs professionnels de santé d’accompagner avec humanité et discernement les patients en phase palliative", soutient la CDD.
Faut-il dérembourser les cures thermales ?

François Pl
Oui
Dans les années 80 j'ai été suivre (sans prescription - je suis Belge) une "cure thermale" en Auvergne, suite à une promotion tour... Lire plus
Si la conférence n'est pas favorable à la création d'un DES de médecine palliative, elle plaide pour une augmentation du nombre de postes ouverts à la formation spécialisée transversale (FST) de soins palliatifs, créée en 2018, afin de répondre "aux besoins croissants". Elle propose d'ailleurs d'ouvrir un parcours FST en deux ans "qui pourrait offrir à certains de ces médecins une formation plus approfondie en vue d’accéder à des responsabilités de chefferie de service et de s’inscrire dans une trajectoire hospitalo-universitaire". La création de postes hospitalo-universitaires en médecine palliative est, en effet, considérée par la CDD comme une "nécessité".
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