Un médecin peut-il refuser qu'un patient se présente au cabinet avec un chien ?
Si l’intervention d’animaux dans les soins est de plus en plus fréquente dans les établissements de soins et médico-sociaux, la présence d’un animal de compagnie, comme un chien, au cabinet d’un médecin, peut comporter des risques.
La thérapie assistée par l'animal se développe en France. Par ailleurs, reconnaissant les bienfaits de la simple présence des animaux de compagnie, un arrêté du 3 mars 2025 est venu préciser les conditions d’hygiène et de sécurité pour permettre l’accueil des animaux de compagnie en établissements pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), rendu possible par la loi "bien vieillir" du 8 avril 2024.
Mais qu'en est-il des cabinets médicaux ? Pour des raisons d'hygiène ou de sécurité, un médecin est en droit de refuser l'accès d'un animal au cabinet, que ce soit dans la salle d'attente ou dans le bureau de consultation, et ce même si l’animal est calme, non bruyant, éduqué. Le risque de transmission d’une maladie infectieuse de l’animal, par simple contact, morsure ou griffure, n'est pas à écarter. A l'inverse, un médecin peut accepter la présence des animaux de compagnie : certains praticiens font même le choix d'emmener leur chien au cabinet, constatant l'effet apaisant de sa présence sur des patients anxieux ou stressés.
L'exception des chiens guides ou d'assistance
En revanche, les chiens guides d’aveugles ou d’assistance sont autorisés par la loi à accéder à tous les lieux ouverts au public, y compris les cabinets médicaux. La présence de ces chiens dressés et habitués à accompagner des personnes malvoyantes ou non-voyantes ou souffrant d’un handicap moteur, lors de leurs déplacements, ne saurait être refusée, sous peine d'amende.
La sélection de la rédaction