Encéphalite à tiques : forte hausse des cas déclarés en France en 2024
En 2024, le nombre de cas d'infections par le virus de l'encéphalite à tiques (TBE) a presque doublé par rapport au nombre de cas rapportés chaque année complète depuis l'inscription de la maladie sur la liste des maladies à déclaration obligatoire, en 2021.
L'an dernier, 62 cas d'encéphalite à tiques diagnostiqués en France ont été notifiés, "ce qui correspond à une augmentation de 60 % du nombre de cas par rapport à 2023, et 77 % par rapport à 2022, première année complète de surveillance par le signalement obligatoire". En 2021, les cas d'encéphalite à tiques ont été inscrits sur la liste des maladies à signalement obligatoire en raison de l'augmentation des infections en Europe, ainsi que de l'élargissement de la zone et de la période de circulation du virus.
"Les caractéristiques des cas rapportés en 2024 suggèrent une amélioration de l'exhaustivité de la surveillance et la réalisation plus fréquente de tests diagnostiques de la maladie, plutôt qu'une augmentation brutale de l'incidence", souligne toutefois Santé publique France dans son bilan annuel. En effet, l'augmentation des signalements concerne "principalement des formes peu graves de la maladie".
Dans le détail, 71% des cas notifiés en 2024 étaient des hommes, âgés de 6 à 90 ans. "Tous les cas déclarés en 2024 avaient une date de début des signes entre septembre 2023 et décembre 2024", précise SPF. Et le pic de survenue des cas, qui correspond à la date de début des signes, était en juillet-août, avec respectivement 16 et 17 cas, soit 53 % du total de l'année. Le délai de déclaration médian des cas (début des signes-notification à l'agence régionale de santé) était de 23 jours.
55 cas déclarés en 2024 avaient acquis leur infection en France. "Pour les cas contaminés en France, le département de contamination était connu comme à risque pour l'ensemble des cas", indique l'agence de santé publique. Un cluster de 11 personnes a été identifié en Haute-Savoie au cours de l'été 2024, dans une zone limitée entre Thônes et Annecy, "confirmant l'installation durable du virus dans cette zone".
28 cas (45,2 % vs 26,3 % en 2023) ont présenté un syndrome infectieux non spécifique initial, 24 (38,7 % vs 42,1 % en 2023) une méningite et 28 (45,1 % vs 60,1 % en 2023) une encéphalite ou une méningoencéphalite, détaille Santé publique France. En outre, un cas a présenté une paralysie périphérique et deux cas ont présenté une myélite.
La plupart des cas ont dû être hospitalisés (52 patients soit 84% des cas).
Références :
Encéphalite à tiques en France : amélioration de la surveillance par le signalement obligatoire, Santé publique France, 12 août 2025
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